"Vox FIDEl": "LA VOIX DE LA FOl" OU L'ORGANE DES SOUHAITS ET LA MISERE DE L'INCONSEQUENCE DU 'TRADITIONALISME'
par Eberhard Heller (trad. de Lone Mora)
La discussion concernant la validité de la "nouvelle messe" de Paul VI à lieu de plus en plus souvent publiquement, entre autres à cause du différend existant actuellement entre l'archevêque Lefebvre et Paul VI. C'est ainsi que l'éditeur de "VOX FIDEl", Dr. Küble, écrit dans le No.4 du 11.2.78 à propos d'une controverse entre Prof. Hacker et Prof. Siebel, Pater Pio aurait tenu la "nouvelle messe pour valide" et l'aurait célébrée obéissant "conformèment aus instructions". Dr. Küble cite également l'archevêque Lefebvre comme autorité reconnaissant la validité de la "nouvelle messe". Il écrit textuellement:
"L'archevêque Lefebvre tient la nouvelle messe pour valide, non pas pour hérétique, mais par endroits à double sens et facilitant l'hérésie. Il pense que s'il célébrait la nouvelle messe pendant toute une année, il ne pourrait plus garantir pour l'intégrité de sa foi."
L'affirmation, que Padre Pio aurrait accepté la soi-disant "nouvelle messe" de Paul VI, est tout simplement fausse. Pater Pio n'a toujours célebré que la sainte messe sanctionée par le concile de Trente et Pie V. Il a bien dit dans la suite, obéissant à ses supérieurs, la sainte messe versus populum (par contrainte) mais seulement après avoir avisé ses supérieurs de l'illégitimité de cet ordre et il Va fait le coeur déchiré. - En ce qui concerne la position de Mgr. Lefebvre sur la "nouvelle messet', on doit malheureusement dire qu'elle n'est pas claire et pour cela difficile à fixer, pas non plus de façon esquisse par Dr. Küble. Mais pour le cas où Mgr. serait mal compris, il lui serait facile de préciser sa pense. -
Après cette mise au point on pourrait en rester là, si un tel appui sur des autorités, c'est-a-dire la possibilité de s'appuyer sur elles, ne donnait pas l'occasion d'examiner en éclair notre situation présente à plusieurs égards à la fois. Nous voulons le faire ici.
Bien que le Dr. Küble ne considère pas encore les débats sur la soi-disant "nouvelle messe" comme terminés, il cherche, en citant des autorités qui acceptent le sacrilège liturgique de Paul VI, à faire bénir de façon valable cet ouvrage. C'est clair: Si le vénéré Padre PlO qui attire tant de croyants par la dignité avec laquelle il célèbre la messe et qui les confirme dans leur foi en la présence réelle du Christ, si celui-ci, le visionnaire béni par le Trés-Haut, accepte cette liturgie, elle ne peut pas être fausse. Quant au témoin principal contre le II. concile du vatican Mgr. Lefebvre, qui jusqu'ici a toujours été attaqué par les réformateurs à cause de sa pratique orthodoxe de la liturgie, s'il peut être cité comme étant d'accord, tous les doutes dogmatiques et de droit canon de la part de l'UNA VOCE GRUPPE MARIA, de Madame Dr. Gerstner ou de Monsieur Holzer, sur les falsifications en masse, semblent être balayés. Et si la "nouvelle messe" est valide en suivant le cours des idées, on peut aussi accepter "le Saint Père" et les "evêques" comme détenteurs légitimes de leurs fonctions, même si on doit critiquer leur conduite comme étant faible et opportuniste. Le danger principal, c'est-à-dire l'examen véritable de la situation présente, qui nous obligerait à nous séparer des reformateurs, serait banni: on pourrait rester tranquillement dans la même équipe. Les difficultés: de faire partie de la même équipe se retrouveraient - et la plupart le savent ou le sentent - quand le soit-disant "NOM" de Paul VI serait réellement invalide dans sa forme dogmatique. Cela serait fatal! Mais on chercherait avec succés après de nouveaux arguments pour apaiser sa conscience.
Avec cela on aurait repondu à la question, si "VOX FIDEl" est "la voix de la foi" ou "l'organe des souhaits".
Pourquoi Dr. Küble prend à témoin le Padre Plo sur la validitée de la "nouvelle messe", je ne peux y répondre. Mais qu'il se refère à l'archevêque Lefebvre (et qu'il puisse s'y reférer) il a pour cela assez de raisons. Il est vrai que - sauf dans la pratique - Mgr. Lefehvre prend une attitude peu claire sur la question du soi-disant "NOM". Dans sa "lettre aux amis et aux hienfaiteurs" Nr. 14 11 dit: "Le fruit malheureux de ce mariage (le mariage oecuménique de la vérité et de l'erreur, note d.l.red.) est la messe catholique-protestante, maintenant une source empoisonnée, qui apporte des dommages incalculables: déchirement de l'unité de l'Eglise, pullement de toutes sortes de cultes qui ne sont pas dignes de l'ég1ise. "Mais en même temps ii prend ses distances par rapport à des gens comme Monsieur Anton Holzer, qui à apporté dans son livre "Novus Ordo Missae ou la destruction de la sainte messe" la preuve de l'invalidité. Comment saurait-on que quand Mgr. Lefebvre dit: "Je ne dis pas que la nouvelle messe est invalide" qu'il ne signifie pas seulement que la "nouvelle messe" dans sa forme dogmatique est encore valide, mais qu'il insiste qu'il n'a pas dit qu'elle n'est pas valide - ce qu'il pense peut-être en secret. Jusqu'à maintenant il n'a jamais dit de façon claire et précise dans quelle mesure il rejetait celle-ci comme invalide. Quelquefois on pourrait croire qu'il se garde de répondre de façon précise à la question parce qu'il craint les conséquences. D'après ces déclarations faites jusqu'ici, on doit malheureusement comprendre qu'il ne la considère pas comme invalide. Et les ennemis peuvent se servir de Lefebvre théologien contre Mgr. Lefebvre le pratiquant!
Mgr. dit aussi qu'aujourd'hui beaucoup de prêtres célèbrent des messes non-valides parce qu'ils n'acceptent pas le caractère sacrificiel de la messe - qui n'apparait plus dans le soi-disant "NOM" - et de ce fait n'apportent pas l'intention nécessaire. Cette indication est importante mais ne suffit pas, car elle ne touche pas un jugement définitif sur la forme dogmatique du "NOM". La falsification de l'offertoire et des paroles de la consécration ne sont pas mentionnées. A cause d'une attitude intentioneliement défectueuse des prêtres on pourrait déclarer la ancienne sainte messe invalide elle aussi.
Les ambiguites de Mgr. Lefebvre ont été souvent excusés (p.e. dans "VOX FIDEl"): l'archevêque pourrait agir ainsi par raison pastorale pour ne pas malmener ses pauvres fidèles ou par précaution vis-à-vis de ses puissants adversaires etc. Je n'examine pas ici, si une telle "précaution pastorale" (pour le cas où il serait convaincu de l'invalidité) est permise. Je constate seulement qu'avec une telle tactique il risque de jeter des doutes sur l'authenticité de sa conduite concernant les fondements dogmatiques et canoniques (conduite apostrophée comme "rebellion" par les réformateurs).
Dans le cas où considerer la soi-disant "nouvelle messe" comme valide dans sa forme: quelles raisons aurait-il pour sa conduite autre que son entêtement qui met à très rude épreuve l'église qu'il considère comme légitime.
Curieusement ii déclare maintenant pour tout brouiller: "Qu'en ce qui concerne les formes anciennes, ce sont là des choses secondaires qu'on doit adapter à la mesure du temps et de l'évolution." (Prononcé dans une interview publiée he 12.4.1978 par le "SUDWESTPRESSE" Tübingen.) Que veut-il dire? On croyait jusqu'ici que Mgr. Lefebvre tenait à conserver au moins dans la pratique la messe codifiée par S. Pie V et sanctionnée par le concile de Trente. C'est comme tel qu'il s'est fait un nom comme l'évêque de la tradition. Est-il prêt maintenant, du moins dans les arguments à considérer la sainte messe (l'ancienne) comme dépassée et accepter des changements éventuels? Est-ce que la bulle "Quo primum" n'est plus valide? A quelle conclusion peut-on aboutir après ces explications données publiquement?
Il y à encore d'autres ambiguités et inconsequences chez Mgr. Lefebvre. D'une part ii considère les évêques apostats encore comme détenteurs légitimes de leurs fonction, d'un autres part ii se mêle de leurs affaires dans leurs domaines de compétence et dans leurs pouvoirs juridiques (confirmation, bénédiction de chapehles, dondations de seminaires et de Prieurés). Il ne lui serait permis de faire tout ceci que s'il pouvait se référer à un état d'urgence général de l'église, pendant lequel le droit divin à priorité sur he droit purement canonique. La référence sur l'état d'urgence éliminerait la reconnaissance des évêques apostasiés comme détenteurs légitimes de leurs fonctions. Il réclame des candidats qui veulent entrer au seminaire, les Litterae dimissoriae (c'est à dire la lettre de l'évêque du lieu qui permet la prise en charge d'un séminariste de son diocèse par un autre diocèse). Naturellement il n'y à encore eu aucun évêque qui ait donné une teile permission.
D'une part Lefebyre reconnait Paul VI comme pape légitime (annotation: L' article à écrit en mai 1978). Il a demande p.e. au "Saint Père" de pouvoir conserver sa foi, il ne veut rien de plus pour ses adhérents. D'autre part ii n'obéit absohument pas aux ordres papaux auxquels, d'après sa reconnaissance, il serait soumis.
Personne ne comprend les restrictions par clauses sur la légitimité de Paul VI. Jusqu'à quel point ses ambiguités peuvent devenir grotesques, un exemple nous le montrerà deux Dames sont venues un jour à i'église St. Michel de Munich pour se renseigner, ehles avaient entendu dire que nous étions contre "le Saint Père Paul VI" elles ne pouvaient y croire puisque l'évêque Lefebvre qui est pour le Saint Père n'aurait pas béni cette église. Après que des prêtres traditionnels ont proclamié aussi "le Saint Pare Paul VI est pour l'évêque Lefebvre" il n'y à plus une âme simple qui cornprenne ces absurdités.
Les résultats évidents de la tactique de Mgr. Lefebvre concernant la légitimité de Paul VI montrent que ses finesses diplomatiques dépassent la comprehension de ses fidèles et ne tiennent pas compte de la situation réelle de l'église. Les besoins des fidéles ne sont pas pris au sérieux et la gravité de la situation n'est pas prise au sériaux.
Mgr. dit bien: "Ceux qui divisent l'ééglise sont ceux qui ont commencé à bâtir une nouvelle église au coeur même de l'église". I leur reproche à juste tiêtre leur protestantisme, leur modernisme et leur libéralisme mais il ne se sépare pas de cette organisation apostate. Au conctraire, d'après ses derniers propos il serait déjà content si la soi-disant "église en fonction" acceptait le dialogue avec les traditionnalistes. On ne peut que hocher la tête. Est-ce que Mgr. Lefebvre voudrait participer lui aussi "au grand dialogue mondial"? Est-ce que les derniers refuges de la Foi vont devenir de grands parloirs? Les modernistes savent exactement ce qu'ils on fait, s'ils voulaient ils pourraient revenir sur leurs pas. Ii n'y à rien à discuter! Peut-être que Mgr. Lefebvre attend la mort de Paul VI (annotation: L'article à été ecrit en mai 1978) pour s'arranger avec les évêques allemands. Ces derniers propos tendraient vers là. Mais à quoi ressemblerait, cet arrangement avec Ratzinger qui accepterait le Confession Augustana, plaiderait pour l'admission des divorcés remariés, qui donnerait son consentement à la pièce blasphématoire "AVE EVA" et considérerait la falsification des paroles de la consécration comme étant superflues mais pas hérétiques (et donc consacré). Peut-être qu'il se donne l'illusion d'un changement et d'un retour général au sein-même de l'organisation apostate, tous deux amenes par le prochain pape. Mais qui pourrait légitimement le choisir et quel candidat pourrait être choisi?
D'une part Mgr. Lefebvre refuse de prendre la direction de ce qui reste de l'église d'autre part il veut (et certaines personnes de son entourage avec lui) lier à sa personne l'opposition traditionaliste. L'alternative pour l'opinion publique n'est plus: pour ou conêtre la vraie foi cathohique mais pour ou contre Mgr. Lefebvre.
Beaucoup de fidèles espèrent entendre de l'évêque une explication sur la situation actuelle dans l'église. Beaucoup espèrent de lui, étant évêque qu'il sacre d'auêtres évêques pour continuer la succession apostolique. Son importance comme personne dépend sans aucun doute de sa charge d'évêque. S'il était un simple prêtre, il n'aurrait jamais attiré un tel intérêt. On lui fait confiance parce qu'il est le seul évêque à avoir montré une veritable résistance contre les réforme de Paul VI. Mais considérant les inconsquences et les contradictions de sa conduite on ne peut que se demander: que voulait-ih ou que veut-il vraiment? Quand on examine à apremière vue sa conduite, on pourrait croire qu'il tient à la forme traditionelle comme contre-poids aux innovations qu'il juge de tendance protestante et qui l'inquiètent. Mais ds qu'on connaît un peu mieux sa position, on sait qu'il est beaucoup plus au courant qu'il ne l'avoul-on n'a qu'à relire sa lettre de l'année 1966 (!) que nous avons déja citée dans "EINSICHT" VII(3) page. 137 - et la question sur les motifes de sa manière d'agir se pose et nouveau. Il est et demeure pour mol incompréhensible que là ou il pourrait donner un jugement dogmatique comme dans he cas du "NOW' il n'oppose que des arguments de simple tradition et d'intentions et que la où il devrait argumenter du droit ecclesiastique il s'en tienne à des attaques personnelles, comme dans le cas du procès necessaire contre Paul VI. C'est ainsi qu'il sape sa propre position et celle de la vraie Eglise.
Notre misère actuelle consiste dans h'inconsequence - on s'affaiblit soi-même, ce qui est hélas le sort de la plupart. Si on regarde au tour de soi, on ne rencontre - ceux qui ne savent rien et ceux qui ne comprennent plus rien mis à part - parmi les prétendus cathohiques fidèles à la foi souvent que des rnous ha droiture, la frachise et une conduite inconditionnelle sont devenues rares. Chacun sonnait l'exemple de l'armée enemie que l'on ne peut combattre qu'avec la rnme force d'arme. Pourquoi ne se bat-on dans nos rangs qu'avec des curedents et pas avec les armes que nous possdons. C'est à mes yeux un suicide. La vraie foi cathohique prit surtout parce que le combat public pour la conserver est mené seulement avec des arguments de tradition, c'est à dire de conventions religieuses. La dispute "a l'intérieur de l'église" doit apparaitre à la plupart comme une lutte à propos de "formes conditionnées à la mesure du temps". Et on ne peut pas en vouloir à ceux qui, ne connaissant pas les vraies raisons et ne pouvant les connaitre puisque les deux parties les leur cachent, ne s'interessent plus á ce "traditionalisma".
Ce qui ressort des activités de Mgr. Lefebvre pleines d'inconséquences mais aussi de raffinesses diplomatiques, je voudrais le montrer ici par deux exemples: Parce que d'une part il reconnait Paul VI comme pape légitime mais que autre part il s'oppose à ses ordres et lui désobeit, ii détruit - selon Stroije (USA) - non seulement l'autorité des Paul VI, mais aussi et surtout l'autorité papale. C'est clair quand je m'oppose à un ordre d'un de mes supérieurs et fais ce que je veux, je mine son autorité. Au lieu de la soutenir Mgr. la désavoue. On nous fait souvent le reproche que nous sommes des "anti-papistes", mais justement parce que nous ne reconnaissons plus Paul VI comme pape légitime, nous conservons la dignité et le respect de la papauté.
Mais l'attitude indécise de Lefebvre devant l'ensemble de l'église apostate fait murir des fruits plus amers. Il lui reproche son protestantisme et toutes sortes d'hérésies, l'ablime qui se taille dans l'Eglise romaine apparemment encore unie n'est plus franchissable. Lefebvre le dit lui-même: "Ceux qui divisent l'église, ce sont ceux qui au sein-même de cette église construisent une certaine nouvelle église". Il confirme donc la création d'une "nouvelle église". Si c'en est le cas, la vraie église doit se sparer de cette "nouvelle église" qui ne répond sirement pas àu testament du Christ. Mais si on demande, comme l'a fait Lefebvre dans son audience avec Paul VI, la permission de continuer l'expérience de la tradition et de la vraie foi à Pintrieur de la "nouvelle église" apostasique, on montre qu'il est fidle à "equipe" mais qu'il abandonne la saintet et l'unit de l'église, surtout la saintet. l'église comme oeuvre du Christ est nommement sainte et n'est pas un conglomérat de vérités et d mensonges, de sainteté et de saleté. L'argument souvent cité: on veut éviter la séparation pour sauver les âmes (le slogan de tous ceux qui ne veulent rien faire) est seulement une fausse route. Qui ne veut pas se perdre, peut compter sur la conduite par Dleu. Nous devon être la vile sur la montagne et montrer le chemin à ceux qui veulent entrer dans la maison de Dieu. Mais si, comme d'après les derniers propos de Mgr. Lefebvre, on se satisfait du dialogue avec les "évêques allemands" on redescend dans les vallées et on hôte aux chercheurs la veritable orientation.
Se rapportant à tout ceci on peut demander si on à le droit en principe de recevoir les sacrements pour l'ordinaire donnés par des prêtres qui veulent sciemment continuer à appartenir à l'église apostate. Comme on le sait, on ne peut recevoir les sacrements donnés par les schismatiques p.e. les orthodoxes qu'en cas extrême c'est-à-dire de mort. L'église l'a indiqué formellement aux soldats pendant la 2è. guerre mondiale et je voudrais rappeler cette possibilité aux lecteurs car les sacraments de l'église orthodoxe sont valides. Si pour l'ordinaire ii n'est pas permis de recevoir les sacraments de l'église orthodoxe qui "seulement" quitté Rome, la question se pose s'il est permis de les recevoir des partisans de Montini qui connaissent son apostasie et celle de l'église officielle et qui continuent de l'accepter, c'est à dire qui volent plus ou moins les sacrements valides, car le gouffre entre nous et la Rome apostate est beaucoup plus grand qui avec les orthodoxes qui ne lui sont pas "unis".
Quand on considère ces faits raisonnablement et qu'on arrive à la question: doit-on soutenir Mgr. Lefebvre et son oeuvre sans condition? Considérant la sainteté de l'église on dolt répondre non-justement par souci pour un meilleur avenir de l'église - puisqu'il demeure vis-à-vis de Rome sur une position confuse et qu'il fait même un principe de son inconsequence. On ne pourrait le soutenir que si on avait l'esperir que Lefebvre travaille à un éclaircissement de la situation (autant que cela lui est possible) et que son attitude présente ne soit qu'une station intermediaire sur la voie difficile d'un point de vue définitif. Un appui sans réserve est interdit puisque Lefebvre refuse déjà de prendre une responsabilité engagée pour les fidèles.
Malheureusement je ne peux croire quant à moi qu'il alt l'intention d'éclairer quoique ce soit. Il ne se passe rien depuis des années! Mgr. n'a pas cédé aux demandes illicites de Paul VI mais il n'a rien fait lui-même pour mettre en marche un nettoyage de l'église véritable. On à même l'impression que l'état flottant actuel est sciemment conservé. On peut seulement espérer que son entourage reussisse à lui faire entreprendre les démarches necessaires.
Pour finir qu'on me permette quelques ref lexions de principe. La misère des traditionalistes consiste dans leur inconséquence, l'étroitesse d'esprit et la paresse spirituelle. Au lieu de faire comme l'église l'a déjà fait: prendre les problèmes par le fond et les résoudre, on continue à tout faire "comme avant le concile". On ne s'emmure pas mais on se cache derrière des images saintes pré-conci1iaires et on refuse de s'apercevoir avec ardeur qu'avant le concile tout n'était pas sans défaut sinon l'épiscopat mondial n'aurait pas décidé au concile Vatican II toutes ces réformes catastrophiques avec leurs suites incroyables qui se refèrent toujours à "l'esprit" de ce concile. Avec "cette tradition" c'est à dire avec tous les péchés qui on justement conduit à la ruine conciliaire nous ne pouvons pas sauver l'église. Avec les cendres d'hier je ne peux pas faire renaître le feu d'aujourd'hui (et de demain). L'Eglise est le corps mystique du Christ qui se renouvelle à travers Lui par la grâce de son sacrifice. Elle n'a pas grandi avec la prospective de l'avenir et la recherche d'une garantie auprés de l'opinion publique, de l'opinion publique mais à travers l'humilité, la simplicité, l'obéissance à la volonté de Dieu et de l'église et le courage de la profession de la Foi. On pourrait croire que justement l'effondrement religieux actuel amènerait ceux qui veulent rester fidèles à l'église à un retour radical. Loin de là! on va à l'ancienne "messe" et on reste dans les anciens pechés, dans l'orgueil spirituel et la fierté. Chacun de nous sait comment nous accomplissons imparfaitement ie commandement du Christ "Tu aimeras ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toutes tes forces".
Demandons au Saint-Esprit, dont nous fétons la fête qu'il donne la grâce de la comprehension et du retour aux égarés, qu'il donne la force tous les chancelants et aux irrésolus et qu'il éveille pour son église des prêtres et des évêques qui, animés de Son Esprit, l'Esprit de Vérité puissent lui insuffler une vie nouvelle, demandons lui enfin avec insistance qu'il nous guide.
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