COMMUNICATION DE LA REDACTION
Ergertshausen, fete de Saint Nicolas
Chers Lecteurs,
Il est salutaire et révélateur de nous arrêter de temps en temps,
surtout comme maintenant pendant l'Avent, et de mesurer en quelque
sorte ce que peut signifier de nous présenter aux autres comme des
chrétiens véritables. Quelles conséquences cela peut-il avoir pour
notre action, pour notre attitude devant Dieu et le prochain ?
Qu'est-ce qui peut nous distinguer des adeptes d'autres religions, en
quoi devrions-nous être différents d'eux ?
Nous croyons que Dieu s'est fait homme, comme St. Jean nous l'indique,
qu'il s'est manifesté à nous dans son Fils: « Et verhum caro factum est
» = « Et le Verbe s'est fait chair » (Jn 1,14). Cela veut dire que la
Vérité vivante s'est réellement tournée vers nous, Celui qui est la
Bonté absolue, l'Amour absolu, est venu à nous afin de nous unir à lui
par une alliance profonde et personnelle et même afin de guérir
l'humanité tombée et de la réintégrer dans cette alliance (après une
expiation appropriée qu'il a opérée par l'oblation de sa mort dont nous
aurons, en toute humilité, à mettre à profit les fruits).
L'attente de la Rédemption s'est réalisée lorsqu'elle se trouva
confrontée à l'événement le plus original qui soit - c'est en même
temps ce que nous devons comprendre comme le prodige tout court; c'est
dans l'histoire du salut ce que nous devons considérer comme un fait
irréductible, qu'on ne peut rattacher à quelque chose et qui regarde
directement l'histoire de l'humanité dans sa totalité: Dieu s'est fait
homme. Celui qu'on ne peut comprendre apparaît et se rend
compréhensible. Il apparaît comme Dieu-Homme - Dieu et Homme
simultanément afin de nous racheter. Il vient à nous dans un
abaissement le plus total afin d'embrasser tous ceux qui sont humiliés.
Il intervient de manière révolutionnaire dans le devenir
interpersonnel-historique afin d'écrire l'histoire du salut. Et nous,
nous sommes concernés par cette offre de salut ! Nous aurons à répondre
à l'amour de Dieu pour nous par le moyen de l' amour que nous devons
avoir pour lui et puis pour le prochain.
Si la rectitude de notre foi ne va pas plus loin qu'une complaisance
dans la présentation de ce que Dieu exige de nous et néglige de la
mettre en pratique c. à d. si l'imitation de sa bonté, de son amour ne
s'allient pas à la foi véritable, la vie de la grâce nous fera
effectivement défaut. Alors nous ne pourrons produire que des œuvres
mortes. Nous nous fermons dans ce cas précisément à ceux qui nous ont
approché dans l'espoir de retrouver par nous l'accès à cette rectitude
de la doctrine dont d'autres n'auraient pas du les priver. Ce faisant
notre rectitude de la doctrine, en ne produisant pas les œuvres de la
charité, empêche ces croyants de venir à Dieu. Alors nous ne suscitons
pas la vie, mais nous la laissons se flétrir; au lieu de la remplir
nous l'étouffons. Au moment où nous estimons que nous avons la vraie
foi nous la perdons aussitôt. Notre arrogance en matière de foi ne
détourne pas seulement les autres, mais elle tue, elle pratique à vrai
dire un avortement spirituel. C'est pourquoi il faudrait tourner nos
yeux vers la Vierge Marie qui sut faire cette réponse à l'ange: « Qu'il
me soit fait selon votre parole ! » (Lc 1,38). Par conséquent il ne
suffit pas d'entendre la parole du Verbe, encore faut-il se mettre à
son service.
Le millénaire que nous avons laissé derrière nous commença par
d'énormes efforts spirituels et se termina par une trahison sans
pareille de la révélation qui nous a été faite par Dieu. Cependant,
dans le cadre d'une lettre d'introduction il n'est pas requis de faire
une rétrospective. Il suffira de nous poser la question, chacun pour
soi: Est-ce que je l'ai reçu ? Ou bien aussi: « Il est venu chez lui et
les siens ne l'ont pas reçu. (Est-ce que nous serions de ceux-là ? Jn
-1,11). Léon Bloy a écrit un jour: « Avant tout et
par-dessus tout il faut considérer Jésus comme celui qui est tout à
fait abandonné. Ceux qui veulent l'aimer doivent être abandonnés eux
aussi, ils doivent comrne lui, être des dieux aban-donnés. C'est la
misère qui n'a pas de nom. (Trad. libre) ». Et St. Jean nous annonce: «
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il donna le pouvoir d'être faits
enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom. » (1,12)
Comme rédacteur responsable il m'incombe de remercier tous les
collaborateurs et vous, mes chers lecteurs, pour votre soutien et pour
votre participation à notre travail qui va au-delà du simple fait de
recevoir des informations.
Je vous souhaite de recevoir les grâces abondantes de Noël et les bénédictions de Dieu pour l'an nouveau.
Eberhard Heller
(trad. abbé Paul Schoonbroodt)
***
COMUNICADOS DE LA REDACCION
Ergertshausen, fiesta de San Nicolás 2001
Queridos lectores:
es en extremo sanador y aleccionador que de cuando en cuando, y
especialmente como ahora en Adviento, volvamos a tener presente lo que
significa que queramos afirmarnos como verdaderos cristianos. ¿Qué
consecuencias ha de implicar ello para nuestro actuar, para nuestra
conducta hacia Dios y hacia nuestro prójimo? ¿Qué es lo que debe
distinguirnos frente a miembros de otras religiones, en qué hemos de
diferenciarnos de ellos?
Creemos que Dios se ha hecho hombre, que su Hijo se nos ha revelado,
tal como anuncia San Juan: „Et verbum carum factum est“ („Y el Verbo se
hizo carne“). (Juan 1, 14) Es decir, la verdad se ha vuelto a nosotros
de modo concreto, el bien absoluto, que es el amor absoluto, ha venido
a nosotros para llamarnos, para unificarnos en una alianza personal
íntima con El, o bien para salvarnos a nosotros, los hombres caídos, y
recogernos de nuevo en esta alianza (tras una expiación correspondiente
que él hace con su muerte en sacrificio y cuyos frutos hemos de hacer
propios con humildad).
El anhelo de salvación ha encontrado cumplimiento cuando topa con el
acontecimiento primordial, que al mismo tiempo hay que comprender como
el milagro por excelencia, que hay que considerar como el fáctum
indeducible de la historia de salvación, que afecta inmediatamente a
toda la historia de la humanidad: Dios se hace hombre. El inconcebible
es concebido en la manifestación. Se manifiesta como Dios-hombre –Dios
y hombre a la vez– para salvarnos. Viene a la humillación suprema para
abrazar a todos los humillados. Interviene de modo revolucionario en el
acontecer histórico e interpersonal para escribir la historia de la
salvación. ¡Y nosotros somos tocados por esta oferta de salvación!
Hemos de responder al amor de Dios: hemos de donárselo primero a El, y
luego a nuestro prójimo.
Si nuestra ortodoxia (fe en la doctrina recta) sólo encuentra agrado en
contentarse con la mera representación de las exigencias de Dios sin
desembocar en la ortopraxia (obrar recto y bueno), es decir, si la fe
verdadera no viene acompañada de modo concreto también de la imitación
de Su ser bueno, de Su amor, entonces estamos sin vida. Entonces sólo
engendramos „obras muertas“. Justamente entonces nos cerramos a
aquellos que han venido a nosotros porque de nosotros aguardaban un
acceso a aquella ortodoxia que los otros les habían vedado. Con nuestra
mera ortodoxia, que no engendra obras del amor, les cerramos a estos
creyentes el camino a Dios. No despertamos a otros a la vida, sino que
causamos marchitamiento; no culminamos, sino que ahogamos. En el
momento en que pensamos con orgullo que poseemos la fe verdadera, ya la
hemos vuelto a perder. Nuestra arrogancia de fe no sólo ahuyenta, sino
que mata, aborta –en el sentido más verdadero de la palabra–. Por eso
hemos de contemplar a María, que respondió al ángel: „He aquí la
esclava del Señor“ (Lucas 1, 38). No sólo hemos de escuchar la palabra,
sino servirla.
Miramos atrás a un milenio que comenzó con grandes esfuerzos
espirituales y que ha terminado con una traición sin parangón a la
revelación de Dios. No es éste el lugar (en el marco de una carta de
comunicado) de recapitular. Pero deberíamos preguntarnos –cada uno para
sí–: „¿Le he recibido? ¿O también son ciertas estas palabras aplicadas
a nosotros: „Vino a su casa, y los suyos –¿y decimos ser de éstos?– no
lo recibieron“ (Juan 1, 11)? Léon Bloy escribe en una ocasión: „Sobre
todo y por encima de todo Jesús es el abandonado. Quienes le aman
tienen que ser abandonados, pero abando-nados como El, dioses
abandonados. Esta es la miseria sin nombre.“ Y San Juan nos promete:
„Pero a todos los que la recibieron les dio poder de hacerse hijos de
Dios, a los que creen en su nombre.“ (Juan 1, 13)
Como redactor responsable me queda la tarea de agradecer a todos los
colaboradores y a ustedes, queridos lectores, su apoyo y su
participación en nuestro trabajo, que va mucho más allá de un mero
informar.
Les deseo una fiesta de Navidad llena de gracia y la bendición de Dios para el nuevo año 2002.
Eberhard Heller
(Traducción por Alberto Ciria)
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A WORD OF THE EDITOR
Ergertshausen, feast of Santa Claus
Dear readers,
It is always very holy and wholesome to reflect on what it means to be
real Christians, but especially now, in this season of Advent.What
effect should this have on our relationship with God, and our dealings
with our neighbour? What should differentiate us from those who
do not have our religion, from the adepts of other creeds?
We believe that God became Man, that His Son manifested Himself to us,
as St. John announces: "Et Verbum Caro factum est" (and the Word was
made Flesh) (John I.14). This means that the living Truth deigned to
condescend to our level. Infinite Love and infinite Goodness came down
to us, enabling us to form a personal relationship with Him. He invited
us, fallen mankind, to a very special unity with Him in order to heal
us, to renew His Covenant with us after redeeming us through His
Sacrificial death, and to share in its fruits, if only we humbly
accepted to co-operate with it ...
The fullness of time had at last arrived when the yearning for
Redemption would be realized. This was the sublime pivotal point in
history. This Miracle simply is. The Redemption, beyond all
understanding, is now situated historically. It has become reality,
directly polarizing the whole of human history: God has become Man. The
incomprehensible has become manifest. He appears as a God-Man - God and
Man at the same time. To redeem us. It is in the greatest
self-abasement that He comes, to restore our fallen humanity. He now
intervenes in history in a radical way. He effectuates a revolutionary
series of events to work out our salvation. And this salvation is
extended to all of us! This Love of God for us we must first return to
Him, then we must apply it to our neighbour. If we merely satisfy
ourselves that we possess the true Faith, complacently accepting God's
precepts for us without complying with this law of Love for God and for
the one next to us, with concrete works (orthopraxis), then this Faith
without works is dead.
We must imitate God's Goodness and Love, putting them into actual
practice in our lives by loving our brothers. Otherwise our works are
hollow. We shut ourselves off from those who have approached us hoping
to perhaps also have access to the true Faith, which has been denied to
them. But our 'self-righteous' adherance to the letter of the law alone
without its spirit, without any attempt to actively put our love of God
into practice effectively blocks the way to God for these others.
We do not show them the way to Life, but we leave them to die away. We
do not satiate their spiri-tual hunger. Instead we allow their souls to
perish. At the same time that we proudly claim to be in possession of
the true Faith - we have already lost it.... The arrogance of our Faith
not only repulses but it literally kills and aborts any
potential aspirations to the true Faith!
For this reason we should look to Mary as our model. To the Angel, she
answered "Behold the handmaid of the Lord!" (Luk 1.38) We too, should
therefore not just listen to the Word, but also serve Him.We are
looking back on a millenium which commenced with much philosophical
activism and which ended by turning its back on God's Revelation. It is
not in the scope of this Bulletin to expound on this theme. However, it
is the duty of each and every one of us to ask ourselves, in this
season of Christmas. "Have I received Him?" Or, is it rather true of us
that "He came unto His own, but His own did not receive Him" (John
I,11) Léon Bloy once wrote: "Jesus is first and foremost the Forsaken
One. Whoever loves Him must also accept to be forsaken gods, like Him!
This suffer-ing is unutterable." Still St. John promises us: "But all
those who did receive Him, He empowered to become the children of God"
(John I,12)
As the Editor-in-chief, it is my duty to thank all my co-workers and
you, dear Readers, for all your support and participation in our work
of producing this Bulletin, which goes far beyond just being a source
of information.
I wish you a happy and holy Christmas, and God's Blessing in the New Year 2002
Sincerely, Eberhard Heller
(translated by Emilia Vaiciulis)
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COMUNICAZIONI DELLA REDAZIONE
Ergertshausen, nella festa di San Nicola
Cari lettori,
è estremamente salutifero ed istruttivo se di tempo in tempo,
particolarmente adesso nel tempo dell'Avvento, ci poniamo davanti agli
occhi che cosa significa affermarci quali autentici cristiani. Quali
conseguenze vi devono essere connesse per il nostro agire, per il
nostro comportamento nei confronti di Dio e del prossimo? Che cosa
dovrebbe distinguerci dai seguaci di altre religioni, in che cosa
dovremmo distinguerci da loro?
Crediamo che Dio si è fatto uomo, crediamo che ci si è rivelato Suo
figlio, come ci annuncia San Giovanni. "Et verbum caro factum est" ("E
il verbo si fece carne") (Gv 1, 14), cioè la verità vivente si è
concretamente rivolta a noi, l'essere assolutamente buono, che è
l'amore assoluto, è venuto da noi per richiamarci ad unirci con lui in
un'intima alleanza, ovvero per guarire di nuovo noi uomini caduti, per
accoglierci di nuovo in quest'alleanza (in seguito ad una
corrispondente espiazione da lui compiuta mediante il sacrificio della
sua morte e dei cui frutti noi ci dobbiamo appropriare in umiltà).
L'ansia della redenzione ha trovato il suo compimento quando si imbatte
nell'unico "evento originario", che in pari tempo è da interpretare
come il miracolo per antonomasia, e che va considerato quale fatto
soteriologico non derivabile da altri fatti, e dal quale tutta la
storia dell'umanità è direttamente interessata. Dio si fa uomo.
L'Incomprensibile viene compreso nel suo apparire. Appare quale
Dio-uomo Dio e uomo in pari tempo, per redimerci. Arriva nella
più grande umiliazione, per abbracciare tutti gli umiliati. Interviene
nella vicenda storico-interpersonale, rivoluzionandola, per scrivere la
storia della salvezza. E noi siamo interessati da questa offerta di
salvezza! Noi dobbiamo contraccambiare lamore di Dio, dobbiamo donare
il nostro amore prima a lui, poi ai nostri prossimi.
Se la nostra ortodossia (cioè la retta fede da noi vantata) si compiace
nel limitarsi al mero proporre le pretese di Dio, senza sfociare in
ortoprassia (nell'agire retto e buono), ovvero se alla retta fede non
si associa concretamente anche l'imitazione del Suo essere buono, del
Suo amore, allora restiamo senza vita! Produciamo allora solo "opere
morte". Ci chiudiamo proprio di fronte a coloro che sono andati
incontro a noi perché forse da noi speravano di trovare un nuovo
accesso verso quellortodossia che gli altri gli avevano negato. Ma
allora mediante la nostra mera ortodossia, che non produce frutti di
amore, chiudiamo a questi fedeli la via verso Dio. Non revochiamo alla
vita, ma lasciamo appassirla, non riempiamo, ma soffochiamo. Nello
stesso momento in cui superbamente pensiamo di possedere la vera fede,
l'abbiamo già di nuovo perduta. La nostra arroganza di fede non solo è
un deterrente, ma uccide, fa nel significato più esatto del
termine abortire! Perciò dovremmo guardare su Maria che rispose
allangelo: "Eccomi, sono la serva del Signore!" (Lc 1,38). Dobbiamo non
solo ascoltare la parola, ma anche servire Lui.
Stiamo guardando indietro su di un millennio iniziato con grandi sforzi
spirituali e terminato con un tradimento senza confronti rispetto alla
rivelazione di Dio. Non è qui il luogo (nell'ambito di un bollettino
d'informazione) per fare una retrospettiva. Ma dobbiamo chiederci,
ognuno di noi per la sua parte: "Ma L'ho anche accolto davvero?" Oppure
vale anche come detto di noi: "Venne tra la sua gente, ma i suoi" (tra
i quali vogliamo certo essere anche noi) "non l'hanno accolto!" (Gv
1,11)? Léon Bloy scrive una volta: "Prima di tutto e al di sopra di
tutto Gesù è l'abbandonato. Coloro che lo amano devono essere degli
abbandonati, ma abbandonati come lui, devono essere degli dei
abbandonati! Questa è la miseria che non ha nome." E San Giovanni ci
promette: "A quanti però l'hanno accolto, ha dato potere di diventare
figli di Dio: a quelli che credono nel suo nome" (1,12).
Quale direttore responsabile di questa rivista mi spetta il compito di
ringraziare di cuore tutti i collaboratori e Voi, cari lettori, del
Vostro sostegno e della Vostra partecipazione al nostro lavoro, il
quale va ben oltre la mera attività informativa.
Vi auguro un Natale pieno di grazie e la benedizione di Dio per l'anno nuovo 2002.
Vostro Eberhard Heller
(trad. Armin Benedikter)
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