LA BANDE DES QUATRE JEAN XXIII, PAUL VI, JEAN PAUL I, JEAN PAUL II 1958-1978
par C. Leroux
† J.M.J. ASCENSION - 1980
"Jamais la violence ne fut arrêtée par la modération." De Maistre - "Du Pape"
"Ils abusent de leur ministère pour tendre l'appât d'une nourriture empoisonnée; en vue de surprendre la bonne foi de ceux qui ne sont pas sur leurs gardes, ils propagent autour d'eux une apparence de doctrine qui contient la somme de toutes les erreurs." St. Pie X - Motu Proprio 1/9/1910
La Comédie a assez duré! Non seulement nous sommes obligés de lutter contre les ennemis déclarés de l'Église, qui sont maintenant légion, ayant quasiment réduit l'Église Catholique visible au néant, mais ceux du "juste milieu" font tout depuis un certain temps pour paralyser les plus pugnaces qui "relèvent les espérances et ravivent l'ardeur". (St. Pie X)
Ce n'est pas assez que depuis vingt ans Jean XXIII et ses comparses aient résolu de faire exactement le contraire des derniers papes canonisés - St. Pie V, St. Pie X -, même s'ils ont l'incroyable audace de canoniser des saints qui ont honoré cette foi catholique qu'eux-mêmes outragent quotidiennement. Nous devons aussi faire front contre des prétendus traditionalistes qui, tout en brandissant l'étendard de la fidélité au Catéchisme, à la Bible et à la Messe du Concile de Trente; empêchent quiconque voudrait le faire, de proclamer qu'il n'y a rien à attendre de la mascarade granguignolesque du cirque wojtylien! Nous ne perdrons pas notre temps à polémiquer contre eux. Et tous ces Dom Gérard, ces Madiran et ces gens de La Péraudière qui se prétendent "persécutés", ne le sont que par leur mauvaise conscience. Car enfin, quels sont ceux qui, jusqu'à présent, ont jeté hors de leurs établissements des religieuses, des religieux, des professeurs et des enfants n'ayant d'autre tort que de refuser un ralliement concocté Dieu sait où, sinon eux!
Les injures qu'ils disent essuyer ne proviennent que de leur imagination et si le Père Guérard des Lauriers n'avait pas existé, il eût fallu l'inventer tant ils ont besoin d'un bouc émissaire pour cracher leurs invectives contre un ennemi fantôme et qui leur évite le bon combat! Le voisinage de la librairie Bloud et Gay, rue Garancière, a fâcneusement déteint sur Itinéraires, et les accents de Madiran, si forts prisés par ses inconditionnels de La Péraudière, ressemblent beaucoup à ceux de l'Abbé Frémont, qui écrivait déjà en 1886 à une comtesse de ses dirigées: "Ce qu'il y a de désastreux surtout chez de Maistre c'est la tendance à la polémique, aux expressions moqueuses et rogues, au mépris peu dissimulé pour tout ce qui est moderne. Il éclaire sans échauffer ... l'école de Louis Veuillot est sortie de là ...je ne crois pas, toutes choses mûrement pesées, que la religion, en France, ait lieu de s'en applaudir. Nos polémiques modernes ne sont qu'âpreté et misérable amour-propre. Il y a de naïfs chretiens qui seraient désolés que le Ciel fût trop grand et qui semblent n'attacher de prix à leur salut que parce qu'ils espèrent que beaucoup d'autres seront damnés. Joseph de Maistre n'est sans doute pas responsable des exagérations de ses disciples: il leur a seulement donné le ton." - Oui mais, malgré son "zèle amer", de Maistre fait encore autorité de nos jours, alors que les palpitations mystico-libérales de l'Abbé Frémont sont enfouies dans la plus totale, indifference.
Dans les crises précédentes qui ont secoué l'Église, Dieu a toujours suscité de vaillants défenseurs de la foi que nous n'énumérerons pas tant ils sont nombreux. Cette fois c'est l'inverse qui se produit: Dieu nous retire un à un tous nos appuis et ceux sur lesquels nous étions en droit de compter, loin de répondre à notre attente, se liguent, au contraire, avec les destructeurs officiels. Toutes les ressources de leur intelligence et de leur savoir, ils les utilisent non pour fustiger comme il conviendrait les fauteurs de trouble, mais pour les dédouanner. Ainsi des canonistes patentés, ou qui se disent tels, s'emploient à rendre leurs canons les plus lénifiants possible. A lire l'Abbé des Graviers, il serait véritablement impossible de prendre la "Bande des Quatre", qui sévit au Vatican depuis 1958, en flagrant délit d'hérésie! Alors nous sommes allés regarder de près le Code de Droit Canon auguel l'Abbé des Graviers se réfère pour assurer qu'accuser d'hérésie quelqu'un, fut-il pape, demande des conditions difficillement réunissables dans la situation présente. Dans le Courrier des A.F.B. n° 48 nous lisons p. 34 sous la plume de cet abbé:
"On ne peut taxer d'hérétique que celui qui ayant émis une parole ou un texte contraire à une ou plusieurs vérités de foi, refuse obstinément, après avoir été l'objet de monitions, de faire une rétractation ou une abjuration dans le délai qui lui a été imparti. Mais qui donc aurait pu faire une monition canonique à un Pape, puisqu'il est le chef et que personne ne peut le juger sinon un successeur?"
Le GROS traité de Droit Canonique de Naz, et non pas seulement le "Dictionnaire" du même, donne un tout aute son de cloche:
"LE POUVOIR DU PAPE CESSERAIT PAR SUITE DE DEMENCE PERPETUELLE ou D'HERESIE FORMELLE ... LE SECOND CAS D' APRES LA DOCTRINE LA PLUS COMMUNE EST THEORIQUEMENT POSSIBLE EN TANT QUE LE PAPE AGIRAIT COMME DOCTEUR PRIVE. ETANT DONNE QUE LE SIEGE SUPREME N'EST JUGE PAR PERSONNE (Canon 1556) IL FAUDRAIT CONCLURE QUE PAR LE FAIT MEME, ET SANS SENTENCE DECLARATOIRE, LE PAPE SERAIT DECHU. IL N'EST D'AILLEURS PAS D'EXEMPLE, DANS L'HISTOIRE ECCLESIASTIQUE QU'UN VRAI PAPE (souligné par nous) SOIT TOMBE DANS L'HERESIE FORMELLE, MEME EN TANT QUE DOCTEUR PRIVE." Naz - 1954 - tome I, p. 377.
Un VRAI PAPE ne peut errer. Si donc quelqu'un qui se dit pape, erre non seulement comme docteur privé, mais surtout comme docteur universel dans le Magistère ordinaire, IL N'EST PAS PAPE. Or, lorsque nous lisons dans la Lettre aux Prêtres "Dominicae Cenae" de J.P.II - Jeudi Saint 1980 - D.C. n° 1783, p. 305:
"Le devoir de respecter la foi de chacun est, en même temps, correlatif au droit naturel et civil de la liberté de conscience et de religion", avans-nous sous les yeux une proposition orthodoxe, oui ou non?
Pie IX - "Singulari Quadam" - 9/12/1854: "TENONS TRES FERMEMENT, D'APRES LA DOCTRINE CATHOLIQUE, QU'IL Y A UN SEUL DIEU, UNE SEULE FOl, UN SEUL BAPTEME."
Canon 1322: I° - "LE CHRIST SEIGNEUR A CONFIE A L'EGLISE LE DEPOT DE LA FOI AFIN QU'ELLE CONSERVE RELIGIEUSEMENT LA DOCTRINE REVELEE ET L'EXPOSE FIDELEMENT AVEC L'ASSISTANCE CONTINUELLE DU SAINT-ESPRIT." II° - "INDEPENDAMMENT DE TOUT POUVOIR CIVIL, L'EGLISE A LE DROIT ET LE DEVOIR D'ENSEIGNER A TOUTES LES NATIONS LA DOCTRINE EVANGELIQUE: TOUS SONT TENUS PAR LA LOI DIVINE DE L'APPRENDRE ET D'EMBRASSER LA VERITABLE EGLISE DE DIEU."
St. Pie X - Encyclique "Saepe Dei" - 26/5/1910 "LE PREMIER ET LE PLUS GRAND SOUCI DES PASTEURS DOlT ETRE DE S'OCCUPER DE CE QUI A RAPPORT A LA CONSERVATION INTEGRALE ET INVIOLABLE DE LA FOI CATHOLIQUE, DE CETTE FOI QUE LA SAINTE EGLISE ROMAINE PROFESSE ET ENSEIGNE ET SANS LAQUELLE IL EST IMPOSSIBLE DE PLAIRE A DIEU."
Malgré la condamnation indubitable par l'Église de la déclaration de J.P. II, quelle excuse va nous invoquer l 'Abbé des Graviers pour blanchir son pape polonais et noircir les "ultras" au zèle intempestif? Si les canonistes récusent une fois de plus l'accusation d'hérésie formelle, nous leur demanderons des explications sur les cryptohérésies de tous ces pontifes révolutionnaires dont "l'hérésie par omission" est flagrante: prêchent-ils à temps et à contre-temps les peines de l'enfer, les flammes de l'enfer, la nécessité de la mortification, du jeûne, la confession et la réparation nécessaire des péchés mortels et veniels, les âmes du purgatoire, les indulgences, les anges, les saints, le diable? Mettent-ils en pratique le:
Canon 1324 - "CE N'EST PAS ASSEZ D 'EVITER LA PERVERSITE HERETIQUE, II, FAUT AUSSI FUIR AVEC DILIGENCE LES ERREURS QUI S'EN RAPPROCHENT PLUS OU MOINS: C'EST POURQUOI TOUS DOIVENT AUSSI OBSERVER LES CONSTITUTIONS ET LES DECRETS PAR LESQUELS LES MAUVAISES OPINIONS DE CE GENRE SONT PROSCRITES ET DEFNDUES PAR LE SAINT SIEGE."
Jésus-Christ à dit. - Math. V,17: "JE NE SUIS PAS VENU ABOLIR LA LOI MAIS LA PARFAIRE."
Naz - tome I, p. 372: "OR LE DISCIPLE N'EST PAS AU-DESSUS DU MAITRE ET LE PAPE DOIT AVOIR LE SOIN DE CONSERVER INTACT LE DEPOT DE LA FOI ET DE L'EXPOSER FIDELEMENT ... D' EXERCER LE SOUVERAIN POUVOIR LEGISLATIF, JUDICIAIRE, COERCITIF. (souligné par nous)
Ce pouvoir COERCITIF est exercé depuis vingt ans d'une façon telle que "le bien est appelé mal et le mal est appelé bien" et qu'il pénalise les bons et absout les mauvais! Tout ce qui, jusqu'à Pie XII, était interdit, est maintenant permis et même conseillé (telles la communion dans la main ou la communion in sacris - décret Unitatis Redintegratio -). Par contre, LA MESSE, canonisée par le Concile de Trente est persécutée de la manière la plus abjecte. Pour prendre encore un exemple tout recent: J.P. II à-t-il denoncé le F.M. Casaroli, comme le paragraphe 2 du Canon 2336 lui en fait l'obligation? Non, il se l'est adjoint comme Ier Secrétaire ... pour mieux le surveiller, sans doute! Bien plus, il l'a nommé, ô dérision, à la commission de Revision du Droit Canon. Gageons que les malencontreux canons 2335 et 2336 qui pèsent sur la franc-maçonnerie ne vont pas tarder à être "effacés", comme l'ont été les excommunications réciproques avec les orthodoxes! Prochainement J.P. II ne vient-il pas en visite officielle en France, nation apostate et avorteuse? Ne sera-t-il pas reçu à l'Elysée par un Président excommunié ipso facto selon le Canon 2350?
N'en déplaise à l'Abbé des Graviers et à beaucoup d'autres de son avis, l'opiniâtreté n'est pas la marque indispensable pour fustiger l'hérésie et lancer l'anathème. St. Pie X, le 8 septembre 1907, dans son encyclique Pascendi Dominici Gregis, a défini une nouvelle hérésie "Le Modernisme", "rendez-vous de toutes les hérésies" - paragraphe 53 -. La marque de cette hérésie est la DUPLICITE. En fait, le moderniste est opiniâtre dans la duplicité: il affirme tout et le contraire de tout. Il parle d'une façon et agit d'une autre. Paul VI a excellé dans l'art de la démarche chaloupée: deux pas en avant, un en arrière; sitôt démasqué il se retranchait derrière une proposition apparemment orthodoxe mais sournoisement hétérodoxe. La duplicité du moderniste va de pair avec une frénésie du "nouveau" qu'il a baptisé "RENOUVEAU ou AGGIORNAMENTO", pour notre generation: c'est moins voyant et ainsi risque moins de tomber directement sous les condamnations de Léon XIII et St. Pie X.
C'est ici cue nous voudrions Darler d'un MOTU PROPRIO: nous déplorons beauoup l'oubli et le mépris dont il est l'objet. Pourtant il nous aurait puissamment aidés à chasser comme des malpropres ces prévaricateurs et ces intrus qui ont orchestré la GRANDE APOSTASIE depuis la mort de Pie XII.
Ce MOTU PROPRIO du 18/11/1907 "concerne les décisions de la commission Pontificale préposée au développement des études bibliques, ainsi que les censures et peines portées contre ceux qui auront transgressé les prescriptions édictées contre les erreurs des modernistes."
Voici ce que décrète St. Pie X: "VOULANT RERIMER L'AUDACE DE JOUR EN JOUR CROISSANTE DE NOMBREUX MODERNISTES, QUI, PAR TOUTES SORTES DE SOPHISMES ET D'ARTIFICES, S'EFFORCENT DE RUINER LA VALEUR ET L'EFFICACITE NON SEULEMENT DU DECRET "LAMENTABILI SANE EXITU" RENDU, SUR NOTRE ORDRE, LE 3 JUILLET DE L'ANNEE COURANTE, PAR LA SAINTE INQUISITION ROMAINE ET UNIVERSELLE, MAIS ENCORE NOTRE ENCYCLIQUE "PASCENDI DOMINICI GREGIS" DU 8 SEPTEMBRE DE CETTE MEME ANNEE. NOUS REITERONS ET CONFIRMONS DE NOTRE AUTORITE APOSTOLIQUE, TANT LE DECRET DE CETTE SAINTE CONGREGATION SUPREME QUE NOTRE ENCYCLIQUE ET NOUS AJOUTONS LA PEINE D'EXCOMMUNICATION CONTRE LES CONTRADICTEURS.
NOUS DECLARONS ET DECRETONS QUE SI QUELQU'UN - CE QU'A DIEU NE PLAISE - AVAIT ASSEZ DE TEMERITE POUR DEFENDRE N'IMPORTE LAQUELLE DES PROPOSITIONS, DES OPINIONS ET DES DOCTRINES REPROUVEES DANS L'UN OU L'AUTRE DES DOCUMENTS MENTIONNES PLUS HAUT, IL ENCOURRAIT IPSO FACTO LA CENSURE PORTEE PAR LE CHAPITRE "DOCENTES" DE LA CONSTITUTION "APOSTOLICAE SEDIS", LAQUELLE CENSURE EST LA PREMIERE DES EXCOMMUNICATIONS LATAE SENTENTIAE SIMPLEMENT RESERVEE AU PONTIFE ROMAIN. ET IL DOIT ETRE ENTENDU QUE CETTE EXCOMMUNICATION NE SUPPRI - ME PAS LES PEINES QUE PEUVENT ENCOURIR CEUX QUI SE SERONT OPPOSES EN QUELQUE MANIERE AUX SUSDITS DOCUMENTS EN TANT QUE PROPAGATEURS ET FAUTEURS D'HERESIES, LORSQUE LEURS PROPOSITIONS, OPINIONS OU DOCTRINES SERONT HERETIQUES, CE QUI, A LA VERITE, EST ARRIVE PLUS D' UNE FOIS AUX ADVERSAIRES DE CES DEUX DOCUMENTS, SURTOUT LORSQU'ILS SE SONT FAITS LES CHAMPIONS DU MODERNISME, C'EST-A-DIRE LE RENDEZ-VOUS DE TOUTES LES HERESIES.
Les canonistes pointilleux vont nous rétorquer que ce MOTU PROPRIO - au contraire de celui du 1 septembre 1910, assorti du Serment antimoderniste - n'a pas été retenu par le Droit Canon. En fait, présenté tel quel il est très clair, probablement trop, et c'est ce qui, dès la rnort de St. Pie X, a incité ceux qui ont remanié le Droit Canon, pourtant encore ni terminé ni promulgué, à fragmenter cette ordonnance en une mosaïque, plus compliquée, mais tout aussi contraignante, formée des canons 2314 à 2317 que nous avons exposés dans les Defènseurs de l'Église.
Jean XIII, dont "les quatre ans de pontificat nécessiteront au moins quarante ans pour réparer les dommages causés à l'Église" (Cardinal Siri), Paul VI, l'agent double, qui pour mieux pallier, "l'autodestruction" de l'Église a supprimé le serment antimoderniste et Je Conseil de Vigilance - chargé de réprimer les publications mauvaises et hérétiques! - et les deux comédiens qui leur ont succédé, ne sont-ils pas des modernistes notoires? Ils sont excommuniés depuis longtemps et l'étaient bien avant leur élévation sur le trône de Pierre, ce qui rendait automatiquement leur élection invalide. (cf. Constitution Vacantis Apostolicae Sedis - Pie XII - 8/12/1945)
Ne pas vouloir examiner le "Pontificat de Jean XXIII" est une lourde erreur. Tout aussi grave et condamnable est l'attitude d'Ecône qui a adopté toutes les réformes liturgiques de ce "Bon Pape". Pourtant en 1970, avec dix ans de recul, quiconque était un tant soit peu animé de zèle et de piété ne pouvait douter du but et de la perversité de ces réformes.
Pie XII en a malheureusement préparé les voies, ne serait-ce qu'en nommant imprudemment Roncalli, Cardinal, au Consistoire du 12/1/53. Un épais dossier, que l'intéressé a naturellement fait disparaître dès son élection, établissait la preuve que ce "pape de transition" était installé dans l'hérésie moderniste depuis longtemps, ce qui lui interdisait le cardinalat. Une bonhomie désarmant toutes les méfiances, dissimulait, en fait, une continuité remarquable dans l'application de décisions prises selon des "inspirations" très suspectes. (cf. Pier Carpi - Les Prophéties de Jean XXIII)
Deux mois après son élection, nous allons voir comment Jean XXIII a pu introduire la revolution dans l'Eglise sans que personne n'y prenne garde.
D'abord il conviendra de rappeler que si le Pontife est le LEGISLATEUR SUPREME, il ne lui est pas loisible de faire n'importe quoi:
"CAR LE SAINT ESPRIT N'A PAS ETE PROMIS AUX SUCCESSEURS DE PIERRE POUR QU'ILS FASSENT CONNAITRE, SOUS SA REVELATION, UNE NOUVELLE DOCTRINE, MAIS POUR QU'AVEC SON ASSISTANCE ILS GARDENT SAINTEMENT ET EXPOSENT FIDELEMENT LA REVELATION TRANSMISE PAR LES APOTRES, C'EST-A-DIRE LE DEPOT DE LA FOI." (Pastor Aeternus - Ière Constitution Dogmatique 18/7/1870 -)
Naz tome I. p. 4: "La philosophie chrétienne du pouvoir repose sur la parole du Christ: "Je suis venu pour servir". Elle fait du Souverain Pontife le "Serviteur des serviteurs de Dieu"; de l'autorité, un service chargé de pourvoir au bien commun; de la loi une prescription de la raison qui doit être en harmonie avec la loi éternelle issue de la sagesse divine. Or fonder la loi sur la raison, c'est en faire autre chose qu'un simple principe de contrainte; c'est empêcher qu'elle soit seulement l'expression de la force et qu'elle puisse n'être parfois qu'un instrument de tyrannie."
De Maistre, dans son livre "Du Pape", fait une démonstration éclatante: "IL NE S'ENSUIT PAS, AU RESTE, DE CE QUE L'AUTORITE DU PAPE EST SOUVERAINE, QU'ELLE SOIT AU-DESSUS DES LOIS ET QU 'ELLE PUISSE S 'EN JOUER ... L 'AUTORITE DU PAPE DANS L'EGLISE, RELATIVEMENT AUX QUESTIONS DOGMATIQUES, A TOUJOURS ETE MARQUEE AU COIN D'UNE EXTREME SAGESSE; JAMAIS ELLE NE S'EST MONTREE PRECIPITEE, HAUTAINE, INSULTANTE, DESPOTIQUE. ELLE A CONSTAMMNT ENTENDU TOUT LE MONDE, MEME LES REVOLTES, LORSQU'ILS ONT VOULU SE DEFENDRE ... COMMENT VEUT-ON QUE DES HOMMES SAGES, PRUDENTS RESERVES, EXPERIMENS PAR NATURE ET PAR NECESSITE, ABUSENT DU POUVOIR SPIRITUEL AU POINT DE CAUSER DES MAUX INCURABLES? UN SOUVERAIN NE SAURAIT MIEUX FAIRE QUE DE BIEN GOUVERNER."
De Jean XXIII à J.P. II avons-nous bien été gouvernés? Les lois ont-elles été respectées? L'Église a-t-elle été préservée de MAUX INCURABLES? NON! C'est tout le contraire qui s'est produit! Sous prétexte de modifier des "lois simplement disciplinaires" pour les "besoins de la PASTORALE", ils ont bouleversé le DOGME et substitué le culte de l'homme au Culte de DIEU.
St. Pie X - Encyclique "Editae Saepe Dei" - 26/5/10: "ILS ONT RENVERSE LA DOCTRINE, LES LOIS, LES INSTITUTIONS DE L'EGLISE. TOUJOURS ILS ONT EU SUR LES LEVRES LES GRANDS MOTS DE PROGRES ET DE CIVILISATION: CE N'EST PAS QUE CELA LEUR TIENNE TANT A COEUR, MAIS C'EST QU'ILS PEUVENT AVEC CES MOTS GRANDIOSES DEGUISER PLUS FACILEMENT LA MALIGNITE DE LEURS INTENTIONS ... CE SONT DES MODERNES CONTRE QUI NOUS DEVONS LUTTER PRESENTEMENT AVEC ENERGIE."
Ce sont EUX les auteurs et les responsables de l'effondrement de l'Église visible, aussi reprendrons-nous le cri de J. de Maistre.
"JE NIE TRES EXPRESSEMENT QUE CES HOMMES AIENT ETE PAPES"! Si Jean XXIII avait été "Pape", eût-il agi comme il l'a fait? Le 15 décembre 1958, moins de deux mois après son élection, Jean, "Le Débonnaire", tint un Consistoire, Le Consistoire le plus révolutionnaire qui ait eu lieu depuis la Bulle de Sixte Quint, "Postquam Verus", du 3/12/1586.
Devant une assemblée de prélats imperturbables, tous plus docteurs en Droit Canon les uns que les autres, Jean XXIII décide de bouleverser une prescription quatre fois séculaire: dépasser le chiffre de 70 Cardinaux, nommés membres du Sacré Collège. (1)
Pie XII, bien imprudemment, lors du Consistoire du 13/1/1953 s'était interrogé sur l'opportunité d'une telle dérogation. Mais déclara-t-il:
"APRES AVOIR MUREMENT REFLECHI, NOUS N'AVONS PAS JUGE OPPORTUN DE MODIFIER DANS LES CIRCONSTANCES PRESENTES LE NOMBRE DES CARDINAUX, TEL QUE L'A DECRETE ET FIXE NOTRE PREDECESSEUR D'HEUREUSE MEMOIRE, SIXTE QUINT, PAR LA LETTRE APOSTOLIQUE "POSTQUAM VERUS" DU 3/I2/1586, NOMBRE SANCTIONNE A NOUVEAU PAR LE CODE DE DROIT CANONIQUE (CANON 231). "
Comme nous venons de le dire, Pie XII n'a pas Été très bien inspirÉ durant ce Consistoire. D'abord il étale des "hésitations" qui ont ébranlé une institution. Ensuite, en la personne de Roncalli, il nomme cardinal "un instrument" dont nous sommes loin d'avoir mesuré encore toute la capacité destructrice. Enfin, il révèle qu'il aurait bien voulu élever au cardinalat deux prélats "QUI, PAR UN INSIGNE TEMOIGNAGE DE VERTU, NOUS SUPPLIERENT SI INSTAMMENT DE LEUR PERMETTRE DE DECLINER CETTE HAUTE CHARGE, QUE NOUS CRUMES DEVOIR ACCEDER A LEURS PRIERES ET A LEURS VOEUX REPETES."
Leur haute vertu fut récompensée et ils furent promus à un poste d'honneur plus élevé. L'un des deux prélats n'était autre que Montini de sinistre mémoire. Et nous voudrions savoir qui ment de ceux qui disent que, depuis "l'affaire TONDI", Pie XII ne tenait plus Montini en odeur de sainteté, ou de Pie XII qui proclame publiquement le contraire! Interrogé sur cette question, J. Guitton a répondu qu'elle était pour lui "très mystérieuse". Mais ce n'est pas le seul mystère qui plane au Vatican ...
Devenu "Pape", Roncalli ne s'embarrasse pas des scrupules de Pie XII; il s'assied de tout son poids sui le Droit Canon et déclare tout bonnement le 15/12/1958:
"DEROGEANT-DANS LA MESURE OU C'ETAIT NECESSAIRE AUX DISPOSITIONS DE NOTRE PREDECESSEUR SIXTE QUINT, SANCTIONEES PAR LE CODE DE DROIT CANONIQUE, NOUS VOULONS ADJOINDRE A VOTRE SACRE COLLEGE, VINGT-TROIS PRELATS DE CHOIX QUE NOUS AVONS, A CAUSE DE LEURS VERTUS, JUGES DIGNES D'UN SI GRAND HONNEUR ET D'UNE SI HAUTE CHARGE. "
Premier nommé de la liste pour qu'il n'y ait pas de contestation possible (car la Bulle de Sixte Quint stipule que les cardinaux en surnombre sont nuls et non avenus), le vertueux entre tous, J. E. Montini, qui, cette fois, accepte sans se faire prier. Voici la raison pour laquelle "Sa Rondeur Souriante" déroge allègrement a des prescriptions sur lesquelles pourtant Sixte V déchaîne les foudres du Ciel si elles ne sont pas respectées:
"NOUS AVONS EU LA PENSEE DE RENDRE POSSIBLE L'ALLEGEMENT DES CHARGES LOURDES ET PARFOIS MULTIPLES QU'EXERCENT DEPUIS LONGTEMPS DANS LA VILLE ETERNELLE CERTAINS D'ENTRE VOUS."!
Nous nous sommes livrés à un petit calcul: 70 cardinaux est le nombre fixé par le Droit Canon, symbole et figure des 70 Sages du Conseil de Moïse. Jean XXIII, avec toute la légèreté dont il est capable, le porte à 74 pour "soulager" les 51 qui composent alors le Sacré College. Il y à donc 4 cardinaux en surnombre - nuls pour Sixte V, selon une prescription "valable à perpétuité" - Or, parmi les 23 nouveaux cardinaux, 7 ont soixante-quinze ans et plus. Quoiqu'il n'y ait pas d'âge limite pour l'élection d'un cardinal, tirés un instant d'une activité forcément réduite, peut-on nous dire en quoi ces 7 élus vont "alléger" les lourdes charges de leurs confrères? Ce prétexte ne résiste donc pas à l'analyse. Pour être en accord avec la raison invoquée, Jean XXIII aurait dû choisir, au lieu de ces 7 âgés, 3 plus jeunes et plus vigoureux, ainsi il n'aurait pas dépassé le chiffre symbolique de 70.
Quant à récompenser "la vertu" de ces respectables vieillards en surnombre, ne fallait-il pas s'en remettre à Dieu, qui, à plus ou moins bref délai allait sûrement s'en charger lui-même? Mais la brêche était faite, désormais, au fil des ans ce sera l'inflation galopante:
88 cardinaux au Consistoire du 17/4/1960 92 à celui du 16/1/1961 102 le 15/4/1962 Actuellement à la date du 15/12/1979, le Sacré College est gros de 135 membres!
Nous nous empressons de souligner qu'à l'exception des Cardinaux Wyszinski, Leger et Siri, seuls survivants du Consistoire de Pie XII, du 12/1/1953, tous les autres cardinaux nommés en dehors des prescriptions du Canon 231, par un pape qui ne l'était pas, sont nuls. Les trois rescapés, eux, par leur complicité evidente avec l'église conciliaire apostate, se sont mis IPSO FACTO en dehors de la seule veritable Église Apostolique et Romaine! A vue humaine nous sommes donc dans une situation inextricable.
Jean XXIII n'avait pas le pouvoir des clés lors de son élection, c'est ce qui explique son errance dès ses premiers actes; mais quand bien même il l'eût possédé "IL DEVAIT JUSTIFIER SON ABROGATION PAR UN BON MOTIF, AU MOINS QUANT A SA LICEITE, CAR LES CHANGEMENTS DE LEGISLATION DOIVENT TOUJOURS ETRE INSPIRES PAR LE BIEN COMMUN. " Naz - tome I - p. 141.
Ce Consistoire comportait une autre infraction que Jean XXIII no s'est même pas donné la peine de justifier. La. Bulle de Sicte Quint stipule dans l'article 17, sanctionné par le Canon 232 paragraphe 3, que "les frères ou cousins" d'un Cardinal encore en vie ne peuvent accéder au cardinalat. Or, pour "récompenser les services exceptionnels rendus à l'Église pendant un quart de siècle", Mgr. Hamlet Cicognani, Soixante-Quinze ans, era revêtu de la pourpre cardinalice, alors que son frère Gaétan est déjà Cardinal!
Parmi les 23 nouveaux élus, 8 étaient de Grands Canonistes. Pas un cependant n'émit la moindre représentation devant ces innovations. Aucun d'eux ne bronchera, non plus, lorsqu'au Consistoire du 19/3/1962 "une bonne inspiration" - encore une - incitera notre "Agiornamenteur chevronné" à sacrer évêques tous les cardinaux, "pour plus de commodité"! Les douze Cardinaux diacres, heureux bénéficiaires de cette mesure, ont, déclara Jean XXIII "approuvé avec joie et Nous ont remercié de les avoir sur ce plan saint et mystique rendus égaux à leurs collègues". Cette égalité, d'après l'affirmation de Jean XXIII, ne devait pourtant pas modifier le Presbyterium qui, selon le Canon 231, doit toujours compter "6 Cardinaux évêques, 50 Cardinaux prêtres et 14 Cardinaux diacres". Il y a là encore un mystère, ces 102 Cardinaux, tous évêques, pour se conformer à la hiérarchie du Sacré Collège restent néanmoins evêques, prêtres et diacres et se partagent à eux tous les 54 titres presbytéraux et les 16 titres diaconaux. Nous ne savons pas très bien comment a été résolue cette quadrature du cercle, ni quelles modifications ont été opérées, mais elles n'ont pu l'être qu'en heurtant le droit divin et le droit naturel.
La décision de rendre les cardinaux tous égaux est contraire au Droit Naturel: Encyclique "Quod Apostolici numeris" - Léon XIII
"LA SOCIETE HUMAINE TELLE QUE DIEU L'A ETABLIE EST COMPOSEE D'ELEMENTS INEGAUX, DE MEME QUE SONT INEGAUX LES MEMBRES DU CORPS HUMAIN; LES RENDRE TOUS EGAUX EST IMPOSSIBLE ET SERAIT LA DESTRUCTION DE LA SOCIETE ELLE-MEME."
Elle est contraire au Droit DIVIN: "Acta et Decreta Concilii Vaticani - Coll. Lacensis VII - 567-571."
"L'EGLISE EST UNE SOCIETE PARFAITE ET HIERARCHIQUE. A CE TITRE ELLE N'EST PAS UNE SOCIETE D'EGAUX DANS LAQUELLE TOUS LES FIDE- LES JOUIRAIENT DES MEMES DROITS. NON SEULEMENT PARCE QUE, PARMI LES FIDELES, DES UNS SONT CLERCS ET LES AUTRES LAICS, MAIS SURTOUT PARCE QU'IL Y A DANS L'EGLISE UN POUVOIR INSTITUE PAR DIEU, POUR SANCTIFIER, ENSEIGNER ET GOUVERNER QU'ONT RECU CERTAINS ET QUE N'ONT PAS LES AUTRES."
Ces deux principes fondamentaux sont sanctionnés par le Canon 108 - 2°: "TOUS LES CLERCS NE SONT PAS DU MEME GRADE, MAIS IL EXISTE ENTRE EUX UE HIERARCHIE SACREE QUI SUBORDONNE LES UNS AUX AUTRES."
3°: "D'INSTITUTION DIVINE LA SACREE HIERARCHIE, EN TANT QUE FONDEE SUR LE POUVOI D' ORDRE, SE COMPOSE D' EVEQUES, DE PRETRES ET DE MINISTRES. "
Jean XXIII n'avait donc pas toute latitude, surtout pour des motifs très superficiels, de bouleverser ainsi une institution divine, rien ne l'y autorisait. Mais selon une méthode révolutionnaire bien éprouvée, après avoir bouleversé le Sacré Collège sur des points fondamentaux, Jean XXIII s'est attaché à respecter scrupuleusement la Tradition sur des détails secondaires. Ainsi en est-il de la date où s'est tenu son premier Consitoire: les jours de jeûne du mois de décembre, selon la prescription n° 10 de la Bulle de Sixte V. Pie XII ne l'avait pas respectée le 12 janvier 1953! Après cet effort, Jean XXIII cessera également de l'observer les années suivantes. Selon la Tradition également, les Cardinaux d'Italie et du Portugal recevront la barrette des mains du Président de leurs pays. Ce "Bon Pape" ira même jusqu'à se payer le luxe de renouer avec des "anciennes traditions" tombées en désuétude. Ainsi en sera-t-il le 28 octobre lorsque, élu "Pape", il posera sa calotte rouge, échangée contre une blanche, sur la tête du secrétaire du Conclave, Mgr. Di Jorio, le désignant ainsi pratiquemment au cardinalat.
Quoiqu'il en soit de cette mise en scène soigneusernent étudiée et mise en place, les doctes juristes qul assistaient à ce premier Consistoire, prélude à des bouleversements aux conséquences apocalyptiques, se devaient de protester en vertu du Canon 1935. - Au XVme siècle Jean XXIII faillit être défenestré pour moins grave que cela. - (Roncalli voulait-il d'ailieurs nous mettre discrètement en garde, en reprenantle nom d'un anti-pape?)
Le Canon 1935 stipule ceci: "BIEN PLUS L'OBLIGATION DE DENONCER PEUT ETRE IMPOSEE A TOUTE PERSONNE PAR LE DROIT POSITIF, PAR UN PRECEPTE PARTICULIER LEGITIME, PAR LE DROIT NATUREL, LORSQU'IL Y A PERIL POUR LA FOI, LPA RELIGION OU LORSQU'ON PEUT REDOUTER QUELQUE MAL PUBLIC. " -
Ce refus de dénonciation nous engageait dans un processus infernal. L'Église da Jésus-Christ, depuis la mort de Pie XII, le 9 octobre 1958, était tout entière livrée à des hommes ayant cessé de professer la foi catholique et bien décidés à la neutralizer et à la noyer dans une vaste Contre-Église OECUMENIQUE, respectueuse de toutes les "spiritualités".
"UNE FOIS DE PLUS L'ÉGLISE DE ROME EST REDUITE A UN VIEUX VAISSEAU DESEMPARE QUI FAIT EAU DE TOUTES PARTS ET DONT LA COQUE VERMOULUE, BATTUE PAR LES FUREURS DES TEMPETES QUOTIDIENNES, ANNONCE LE NAUFRAGE."
CE diagnostic sévère, porté par St. Grégoire Le Grand, est rapporté par St. Pie X dans son encyclique "Jucunda Sane" du 12/3/1904.
Cette fois le vaisseau semble bien près de s'engloutir, car il n'y a plus personne pour colmater les brêches et l'empêcher de faire eau de toutes parts. Bien plus, il a été pris à l'abordage par des pirates qui achèvent de le désemparer et lui arrachent le seul instrument, LA MESSE, qui pourrait le conduire vaille que vaille vers le Port du Salut.
A toutes les époques, Satan à cherché par tous les moyens à abolir le Saint Sacrifice de la Messe, Source de la Rédemption des âmes. Et c'est par pans entiers que la chrétienté, au cours des âges, s'est enfoncée dans le schisme et l'hérésie. L'Église conciliaire, issue de Vatican II, est une forme nouvelle d'apostasie plus virulente et plus radicale que toutes les autres puisqu'elle a réussi à substituer très insidieusement et très hypocritement à la Vraie Messe, une parodie sacrilège. Bien peu nombreux furent les prêtres qui virent le piège et essayèrent de l'éviter. Mais Satan, dont l'intelligence et la malice nous dépassent infiniment, nous entraîne dans la suprême traîtrise: faire célébrer le peu de Vraies Messes Valides, qui subsistent ici ou là dans le monde, UNA CUM des prétendus papes qui ne le sont pas. Ces messes, en communion avec ceux qui la détruisent, ruinant ains l'Église dans son Unité, sa Sainteté, sa Catholicité et son Apostolicité, sont SCHISMATIQUES. C'est bien l'abomination de la désolation dans le Lieu Saint, prédite par le Prophète Daniel.
Le silence des prêtres, prétendûment "Défenseurs de la Foi", sur le point capital de la Vacance du St. Siège et l'altération subreptice du Saint Sacrifice de la Messe, nous plonge dans une consternation et une affliction indicibles.
Oui, tous les Chefs de file du Traditionalisme sont à condamner, n'en déplaise à l'Abbé Coache, car le rejet de l'hérése qui ne se concrétise pas dans la proclamation urbi et orbi qu'au Canon de la Messe on ne peut pas être en communion avec des hérétiques, des schismatiques et des apostats notoires, est une IMPOSTURE. Ces prêtres font descendre Jésus sur l'autel, mais ils présentent à Dieu un sacrifice souillé par leur collusion avec des prévaricateurs. Ne pas défendre formellement aux fidèles l'assistance à un rite schismatique, c'est aider Satan à depeupler ie Royaume de Dieu et peupler son royaume à lui!
Faire taire par tous les moyens avouables ou non la voix du Père Guérard des Lauriers qui, seul, a osé proclamer cette vérité, est une infâmie que Dieu, dont on ne se moque pa impunément, nous fera payer très cher. S'attaquer à Mgr. Lefèbvre, comme le fait le Père Barbra tout en se gardant de souligner que ce ne sont pas seulement les contradictions de cet évêque qui sont inadmissibles, mais les pressions qu'il exerce sur ses prêtres pour les obliger à sacrifier au culte de Wojtyla, n'a aucune portée pratique. Le troupeau des malheureux traditionalistes va continuer à s'éparpiller dans des voies sans issue!
Non, il ne s'agit pas de "s'asseoir aux pieds du Sauveur tant aimé", (Abbé Coache), il s'agit de l'aider à porter la Croix et de le suivre dans la lente montée au Calvaire. Toute aurre prétendu "UNITE", avec qui que ce soit, n'est qu'une farce grotesque et satanique qui précipite les âmes en enfer! Paz de CHARITE sans VEEITE; la charité n'est pas une entente lénifiante masquant des divisïons sur des points fondamentaux. La Charité est l'Amour de Dieu et de sa Vérité. La Charité est l'Amour de son prochain comme soi-même, au nom de Dieu, ne cessant de répéter et de vivre jusqu'à l'effusion de sang, s'il le faut, le dogme intangible de notre foi:
"HORS DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE IL N'Y A PAS DE SALUT"!
sign.: C. Leroux - II rue Philippine de Hainaut - 62100 Calais, France.
(1) Voir en Annexe la Bulle "Postquam Verus". Traduction du Professeur Gabriel Chabot, de Lausanne.
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