LE NOVUS ORDO MISSAE: UNE ANTI-MESSE
Noun sommes heureux de pouvoir offrir aux lecteurs français d'EINSICHT cette étude sur le Novus Ordo Missae de américain Benjamin Frédéric DRYDEN. Il porte le nom illustre du poète lauréat (1) qui fut le dernier à être catholique et le premier depuis 1532 à l'être redevenu. Il fut victime de la réaction protestante qui chassa Jacques II en 1688. Dans son ultime poème "La biche et la panthère" écrit en 1687, il montra comment l'Église, cette biche blanche et sans tache est persécutée, depuis Luther et Henri VIII, avec une fureur accrue, par l'animal infernal et sanguinaire. Saluons donc sa mémoire en son benjamin qui à son tour monte au creneau.
LE NOVUS ORDO MISSAE: une anti-messe
par Benjamin F. DRYDEN Traduction de André Perlant
Le Novus Ordo Missae n'est pas la Messe, mais une anti-messe; c'est une arme utilisée par la Contre-Église conciliaire contre l'Église Unique. Car, elle est invalide, illicite et sacrilège et prend la place de la Messe authentique qui est le mystère central de notre foi. "Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui". (Jean 6 5 7)
I - LE NOVUS ORDO EST INVALIDE Quelles sont les conditions pour qu'une messe soit valide? Ecoutons le Pape Saint Pie V: "Si l'une quelconque d'entr'elles n'est pas réalisée, celle de la matière propre de la forme exprimant l'intention, et de l'ordination sacerdotale du célébrant, le sacrement n'est pas accompli." (Décret De Defectiburs p; XC du Missel de Saint Pie V, publié le 19 juillet 1570)
La matière propre "Car il est nécessaire que le pain soit fait de froment et le vin du fruit de la vigne, et que cette matière à consacrer soit devant le prêtre dans l'acte de la consécration." (Ibid, P. XC)
La forme "Les mots de la consécration qui sont la forme de ce sacrement sont les suivant s: Hoc est enim Corpus meum(car ceci est mon Corps) Et: Hic est enim Calix Sanguinis mei,novi et aeterni testamenti; mysterium fidei, qui pro vobis et pro multis effundetur in remissionem peccatorum (Car ceci est le calice de mon sang du nouveau testament éternel: mystère de foi, quisera versé pour vous et pour plusieurs (2) en rémission des péchés. Di d'aventure quelqu'un retranchait ou changeait quoique ce soit dans la forme de la consécration du Corps et du Sang et si, dans ce changement, les paroles n'avaient plus la même signification, alors il ne réaliserait pas le sacrement mais pécherait très gravement." (Ibid, pp XCII)
Pour tous les hommes (3) dans le Novus Ordo n'a pas le même sens que pro multis (pour une multitude d'âmes). D'après le canon de Saint Pie V quiconque effectue ce changement "n'accomplit pas le sacrement", c'est-à-dire, il ne dit pas une messe valide. En fait tous ceux qui participent au nouveau rite lui donnent leur approbation et commettent avec le prêtre le grave péché du sacrilège, à moins qu' éventuellement ils n'aient l'excuse d'une ignorance qui ne soit pas elle-même coupable.
Pour tous les hommes, qui plus est, fait des paroles de la consécration une hérésie car cette expression affirme, non seulement que le Christ a voulu que tous les hommes soient sauvés et offert une réparation suffisante pour tous les péchés du monde entier, mais aussi (et c'est là l'hérésie) qu'Il l'a appliquée effectivement à la rémission de tous les péchés, suivis ou non de repentir, même de ceux des hommes qui ne désirent pas que leurs péchés soient pardonnés, ou bien ne le désirent pas aux Conditions posées par le Christ. Cela veut dire: tous les hommes sont sauvés et l'enfer est aboli.
La mise engarde contre cette hérésie est faite par le catéchisme du Concile de Trente, qui explique les paroles "pour vous et pour une multitude";
"Elles servent à manifester les fruits de sa Passion. Car si nous avons égard à sa valeur, nous devons confesser que le Rédempteur a versé son sang pour que tous les hommes soient sauvés; mais si nous prenons en considération les fruits que le genre humain en a reçus, nous trouverons facilement qu'ils s'appliquent non pas à tous les hommes, mais à beaucoup d'entr'eux. C'est pourquoi lorsque (Notre - Seigneur) a dit "Pour vous". Il désignait ou bien ceux qui étaient presents, ou bien ceux qui étaient choisis parmi les Juifs, comme l'était, à l'exception de Judas, les disciples avec lesquels Il parlait. Lorsqu'il ajouta "et pour une multitudes", Il voulait faire comprendre qu'Il désignait le reste des élus, choisis parmi les Juifs ou les Gentils.
"C'est donc avec raison que les mots pour tous n'ont pas été employés, car en cet endroit c'est des fruits de la Passion qu'il est question, et c'est seulement aux élus que Sa Passion a apporté le Salut. Tel est le sens des paroles de l'Apôtre (Heb. 9,28) "Le christ s'est offert une seule fois pour ôter les péchés de plusieurs"; et aussi des paroles de Notre Seigneur en Saint Jean (17,9) "Je prie pour eux; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés parcequ'ils sont à toi".
Mais pourquoi pour une consécration valide est-il exigé davantage que les mots "Ceci est le Calice de mon Sang". Pour la même raison, épondons-nous qu'un baptême valide exige plus que les mots "je te baptise", il faut y ajouter le reste de la forme, "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" qui permet de distinguer le baptême cathohique des ablutions juives, du baptême de pénitence de Saint Jean Baptiste, du baptême héretique des Ariens qui spécifiaient "au nom du Père qui est plus grand et du Fils qui est moindre" ... etc. La forme tronquée annonce le sacrement du Baptême mais ne le réalise pas avant que be sens n'en ait été précisé.
De même donc, dans tous les rites approuvés par l'Église Catholique, la transubtantiation du vin est annonoée par des paroles équivalentes à "Ceci est be calice de mon Sang" ou "Ceci est mon sang"; mais elle ne e'effectue pas avant que le sens de ces mots n'ait été complété par une triple addition:
1) de mots précisant qu'il s'agit d'un Sacrifice (qui sera versé) 2) des mots précisant que ce Sacrifice est vraiment propitiatoire pour les pécheurs qui sont lavés seulement par le sang du Christ et non par le sang d'animaux etc ... 3) de mots affirmant l'unité de l'Église, hors de laquelle il n'y a point de salut ("Pour beaucoup","Pour vous et pour plusieurs", mais jamais "pour tous les hommes").
Les mots "mytère de foi" qui manquent dans différents rites orientaux sont placés par Saint Thomas (3, q. 78, a. 3 c) sous le chef de propitiation: celle-ci se gagne en ayant foi au Sacrifice rédempteur du Christ sur le Calvaire. C'est ainsi que Saint Paul a écrit aux Romains (3:25-26): "C'est lui que Dieu a montré comme victime propitiatoire par son sang au moyen de la foi, afin de manifester sa justice, ayant, au temps de sa patience, laissé impunis les péchés précédents, afin dis-je, de manifester sa justice dans le temps present, de manière à être reconnu juste, et justifiant celui qui croit en Jésus Christ."
LE NOVUS ORDO EN LATIN Mais l'original en latin de la formule de consécration de Paul VI n'est-il pas valide puisque il comporte les mots "pro multis" (pour plusieurs). Est-ce que les mots "Car ceci est mon Corps" dits soit en latin, soit en anglais, ne transforment pas le pain qui devient le Corps du Christ dans le nouveau rite comme dans l'ancien? Notre réponse à ces questions a pour fondement la troisième condition de validité requise par Saint Pie V, à savoir l'intention qui n'est pas encore entrée en ligne de compte.
Toutefois, nous pouvons dire déjà en premier lieu que cet original en latin, promulgué le 3 avril 1969, ne sert pratiquement à rien si ce n'est à fournir un document officiel contenant les paroles "pro multis" auxquelles les défenseurs du NOVUS ORDO peuvent vous renvoyer; car une traduction frauduleuse en vernaculaire contenant les mots "pour tous les hommes" était imposée depuis déjà quelques années et elle l'était presque partout si ce n'est vraiment partout; cette traduction frauduleuse est toujours imposée par Jean-Paul II.
Secondement, en promulgant le nouveau rite, Paul VI s'en référait à l'Institutio Generalis l'introduction générale à son nouveau missel.
Le paragraphe sept de cette Insitutio définit "la Cène du Seigneur ou Messe" simplement comme un mémorial sous forme de repas, sans aucune référence à la transubstantiation, ou à quoi que ce soit que l'on pourrait rattacher aux termes de forme, consécration et validité. Paul VI ne parle pas en employant ces termes comme le font les catholiques; mais, comme un protestant, il pane simplement des paroles du Seigneur (verba dominica). Sans faire de différence, il cite des mots utilisés dans la forme catholique de la consécration, en omet ou en déplace d'autres, et ajoute d'autres mots qui ne font pas partie de la forme. Voici la directive donnée par Paul VI:
"Néanmoins, tant pour des raisons pastorales qu'afin de permettre à la concélébration de se dérouler avec moins de heurts, Nous avons ordonné que les paroles du Seigneur dans toutes les versions du Canon soient précisément les mêmes. C'ect pourquoi, dans toutes les prières eucharistiques, Nous désirons ou'elles soient prononcées de la manière suivante: sur le pain: Prenez et mangez-en tous: Car ceci est mon Corps qui sera livré pour vous; et sur le calice: Prenez et buvez-en tous: car ceci est le calice de mon Sang, du nouveau testament éternel, qui pour vous et pour plusieurs sera versé en rémission des péchés. Faites ceci en mémoire de moi. Mais, les mots "Mystère de Foi" sortis de leur contexte des paroles du Seigneur Jésus et prononcées par le prêtre, ouvrent en quelque sorte la porte aux acclamations des fidèles".
Quelles sont les raisons "pastorales" [palléguees?] pour couvrir cette infidélité arbitraire à la Tradition Catholique, ce remplacement de la forme de la consécration par un simple récit de la Cène du Seigneur? Comment est-ce que cela aide à la concélébration? qui, en tout cas, est interdite par le canon 803, excepté aux ordinations. Il n'apparait aucun autre motif réel que celui de Luther qui fit presque exactement les mêmes changemnents: le mépris sacrilège de la Tradition de la Sainte Église Catholique et de la conception Catholique de la Sainte Messe et de l'Eucharistie qui seule donne un sens aux termes forme, consécration, et validité.
L'INTENTION SACRAMENTELLE La Messe, comme n'importe quel autre sacremnent, est avant tout l'oeuvre du Christ qui, néanmoins, utilise pour l'accomplir, un homme comme instrument, le dispensateur du sacrement. Ce ministre n'est pas seulement un outil comme le marteau ou la scie du charpentier, mais, il est doué d'un libre arbitre; à moins qu'il n'ait l'intention de faire ce que font le Christ et l'Eglise, le sacrement est invalide par vice d'intention. Ainsi le Pape Léon XIII en 1896, dans la bulle "Apostolicae Curae" déclare le sacrement de l'ordination invalide dans l'Église Anglicane, non seulement à cause d'un défaut dans la forme utilisée par les evêques anglicans, mais aussi à cause de leur intention viciée. Ces principes sont tout à fait généraux et peuvent s'appliquer à n'importe quel sacrement, y compris la messe. Léon XIII affirme: Donc, à ce défaut intrinsèque de la forme s'ajoute un vice d'intention ... de cette intention qui est également requise pour qu'existe un sacrement. Sur l'esprit ou l'intention, dans la mesure où c'est essentiellement quelque chose d'intérieur à l'homme l'Église ne porte pas de jugement, mais dans la mesure où cette intention se manifeste extérieurement, elle est obilgée de la juger.
Alors si, pour réaliser ou conférer un sacrement, une personne a sérieusement et correctement utilisé la matière et la forme prescrites, on présume de ce constat qu'elle a eu l'intention de faire ce que fait l'Église. Ce pnincipe est le fondement de la doctrine selon laquelle un sacrement est un véritable sacrement même s'il est conféré par le ministère d'un hérétique ou d'un non baptisé, pourvu que le rite catholique soit respecte.
"Mais si, au contraire, le rite est changé dans l'intention manifeste d'introduire un rite qui n'est pas accepté par l'Église et de rejeter ce qu'en réalité l'Église fait et qui par l'institution du Christ appartient à la nature du sacrement, alors il est évident que non seulement fait défaut l'intention requise par le sacrement, mais qu'existe une intention qui s'oppose au sacrement et est incompatible avec celui-si. (Acta Santae Sedis, Vol. XIX, 1896-7 pp 198-20).
Qu'est-ceque cela signifie pratiquement lorsqu'on l'applique à la messe? Lorsque noue n'avons pas d'autres moyens externes de connaître l'intention d'un prêtre, nous devons présumer qu'elle est correcte et que sa messe est valide s'il utilise un rite catholique. Mais s'il emploie un rite inventé pour faire disparaître le rite catholique, alors il est évident que son intention est vicieuse et même opposée au dessein du Christ. Sa messe est invalide pour cette raison là sinon pour d'autres; En laissant le problème de la lécéité pour le moment, on peut dire que la Messe Tnidentine correctement célébrée par un prêtre validement ordonné, doit être présumée valide, que le prêtre soit un homme de bien ou un méchant, sûr ou hétérodoxe dans ses sermons. La même présomption de validité doit être accordée aux messes célébrées par des prêtres des Églises Orientales, schismatiques ou uniates, en suivant leur propre rite qui est reconnu valide par l'Église Catholique. A l'opposé la "célébration eucharistique" protestante et le Novus Ordo Missae ne sauraient rien réaliser du sacrement valide parce qu'ils ont été fabriqués dans l'intention d'éliminer la Messe Catholique.
L'INTENTION DU NOVUS ORDO MIASSAE Voici la description de ce nouveau rite, publiée par Paul VI à l'article 7 de l'Institutio Generalis, ou introduction générale à ce nouveau missel romain.
"La Cène du Seigneur ou messe est une assemblée sacrée ou rassemblement du peuple de Dieu se réunissant sous la présidence d'un prêtre pour célébrer le mémorial du Seigneur. Il en découle que la promesse du Christ est spécialement vraie pour ce rassemblement local de la sainte église." Là ou deux ou trois personnes seront réunies en mon nom, je serai au milieu d'elles."
Appeler ceci messe est une hérésie; car il n'y a là aucune référence au Sacrifice du Christ sur le Calvaire ou à son renouvellement; aucune à la transubstantiation; aucune à Sa présence réelle et physique, distinguée effectivement de sa présence rituelle dans un rassemblement qui fait mémoire de Lui; aucune aux conditions que Saint Pie V déclarait requises pour la validité.
Nous disons bien hérésie et non pas erreur; car l'hérétique Paul VI bien que rapidement averti par un tolé de protestations dans le monde entier, à poussé Mgr Hannibal Bugnuni (ou bien le lui a permis) à pubiler dans Notitiae organe de la Congrégation, en mai 1970 qu'après examen de l"Introduction" au nouveau rite, les pères et experts du Consilium n'y ont trouvé aucune erreur doctrinale, aucune raison d'y apporter une quelconque retouche; mais que, toutefois, sans "rien" ajouter "de nouveau", "une nouvelle version était faite pour rendre plus claires certaines expressions."
En lisant la nouvelle version, il est bon de se rappeler les deux points suivants:
1) Par avance, on a rejeté tout ce qui pourrait ressembler à la rectification d'une erreur; la nouvelle rédaction est censée signifier la même chose que la définition originale du Novus Ordo.
2) Le mot latin seu traduit par "ou" est introduit entre deux noms pour indiquer qu'ils signifient la même chose; son emploi entre un terme ambigu ou inadéquat et le terme intégralement correct n'est qu'une feinte synonymie. Bugnini dit: "Dans la messe ou Cène du Seigneur le peuple de Dieu est rassemblé en un lieu sous la présidence d'un prêtre qui agit in persona Christi pour célébrer le mémorial du Seigneur ou sacrifice eucharistique. Il en découle que la promesse du Christ est spécialement vraie pour ce rassemblement local de la sainte église. "Là où deux ou trois personnes seront rassemblées en mon nom, je serai au milieu d'elles" (Matt. XVIII, 2O). Car dans la célébration de la messe, dans laquelle le sacrifice de la croix se perpétue, le Christ est réellement présent dans l'assemblée elle-même qui s'est réunie en son nom; dans la personne du ministre, dans ses paroles et en fait, substantiellement et continuellement sous les espèces eucharistiques".
La version originale exprime clairement, en termes protestants, une intention protestante de célébrer un souvenir par un simple repas. Comme Bugnini l'a promis, cette nouvelle version exprime intention dans les mêmes termes; mais des termes catholiques qui ont un sens entièrement différent ont été adjoints comme synonymes aux termes protestants: messe égale cène du Seigneur, et mémorial du Seigneur égale sacrifice eucharistique. Le sacrifice du Christ est maintenant mentionné, non pas comme étant renouvelé d'une manière mystique mais comme étant célébré et perpétué par l'assemblée, c'est-à-dire simplement commémoré. La présence réelle du Christ n'est pas explicitement physique par son Corps et son Sang, son Âme et sa Divinité, mais spirituelle en l'assemblée, en son ministre, dans le sermon. Ne perdant pas de vue l'affirmation par Bugnini que rien de nouveau n'est ajouté, que rien du texte original n'est corrigé, la présence substantielle et continuelle du Christ "sous les espèces eucharistiques" doit être comprise au sens protestant, comme émanant de l'assemblée et durant "continuellement" aussi longtemps, mais pas plus, que l'assemblée est réunie. Le prêtre "joue le rôle du Christ" (4), mais rien n'est indiqué sur ce rôle; on ne sait s'il diffère de celui de laïcs assemblés ni en qui il peut être différent.
Donc dans les deux rédactions de la définition officielle donnée par Paul VI - la version originelle qui n'a jamais été reniée, ou la nouvelle qui en est l'équivalent, bien que moins clair - le Novus Ordo n'est pas une messe; son dessein déclaré c'est de célébrer le repas du Seigneur. Paul VI bien qu'ayant reçu les monitions convenables est obstinément demeuré dans son hérésie en prétendant avoir fait une messe. D'après la règle du Pape Léon XIII, l'intention de quiconque célèbre ce rite est évidemment celle de Paul VI qui l'a peomulgué pour qu'il soit subsistué à la Messe de l'Église Catholique. Chaque fois donc cette célébration est invalide, non seulement à cause de la forme defectueuse, mais aussi a cause du vice dans l'intention. L'ORDIANTION SACERDOTALE DU CÉLÉBRANT La quatrième condition requise pour qu'une messe soit valide, l'ordination sacerdotale du célébrant, c'est dans le latin de Saint Pie V l'ordo sacerdotales littéralement le rang hiérarchique de prêtre conféré par le sacrement des Saints Ordres. Le canon 948 dit "l'Ordo (c'est-à-dire le sacrement des Saints Ordres) range les clercs à pant des laïques dans l'Église pour qu'ils gouvernent les fidèles et soient les ministres du culte divin". Le Pontificale Romanum de 1873, dans son rite pour l'ordination sacerdotale exprime leurs tâches avec bonheur; leur rang, le second après l'évêque qu'ils doivent assister; et leur pouvoir de bénir et de consacrer, d'offrir la messe pour les vivants et les morts, d'absoudre les péchés. Puisque, néanmoins, certains rites orientaux reconnus comme valides par l'Église sont moins explicites, un doute s'éleva au sujet de la validité des ordinations orientales. C'est pourquoi le Pape Pie XII décréta, le 30 novembre 1947, dans Sacramentum ordinis que les mots suivants sont la forme suffisante d'une ordination valide:
"Accorde, nous t'en prions, Père Tout-Puissant, à ton serviteur que voici, la dignité du Sacerdoce. (Presbyterii dignitatem); renouvelle en lui l'esprit de sainteté afin qu'il reçoive de toi et conserve le rang du second degré, (secundi meriti munus) et enseigne une morale saine par l'exemple de sa propre conduite".
Le rite romain d'ordination explicite clairement ce qu'est la dignité du Sacerdoce "en conférant expressément les pouvoirs de bénir, de célébrer la Messe et d'absoudre: "Daigne, ôSeigneur consacrer et sanctifier ces mains par cette onction et notre bénédiction. Amen. "Que tout ce qu'elles béniront soit béni, que tout ce qu'elles consacreront soit consacré et sanctifié, au nom du Seigneur Jésus, ... "Recevez le pouvoir d'offrir le Sacrifice à Die, de célébrer des messes pour les vivants et les morts, au nom du Seigneur. ... "Recevez le Saint Esprit, que leurs péchés soient pardonnés à ceux à qui vous les pardonnerez; qu'ils soient retenus contre ceux à qui vous les retiendrez.
LA FORME DE L'ORDIANTION CONCILIAIRE Le 18 juin 1968, dans un document appelé "Pontificalis Romani Recognitio" (Revision du pontifical romain), Paul VI a "approuvé" son nouveau rite d'ordination de facture délibérément douteuse. Celui-ci a été déclaré permis par décret de la Sacré Congrégation des rites du 15 Août 1968 et immédiatement applicable, puis obligatoire à partir du 6 avril 1969. Juste troic jours avant cette dernière date, c.à.d. le 3 avril 1969 Paul VI publiait sa Constitution apostolique Missale Romanum décrivant le Nouvel Ordo Missae et mentionnant le prêtre, ainsi que nous l'avons vu, comme présidant simplement à un repas commémoratif. Ces dates suffisent, par elles-mêmes, à suggérer une connection entre les deux nouveaux rites, l'un destiné à faire disparaître le Sacerdoce Catholique, l'autre à prendre la place de la Messe Catholique qui ne peut être validement célébrée que par un prêtre validement ordonné.
Pourquoi disons-nous que le nouveau rite d'ordination a été fait douteux à dessein? Parce que d'une part il est dépouillé de la transmission des pouvoirs que confère expressément le rite romain authentique; ces pouvoirs de bénir, d'offrir la Messe, et d'absoudre, qui comme les faisceaux de trois puissants projecteurs, révèlent avec éclat le sens de l'expression clef: dignité du sacerdoce; et cette amputation, cette suppression des sources de lumière dément le seul but professé par Paul VI "restaurer le rite entier qui a été divisé en parties distinctes, en une plus grande unité et pour mettre davantage en lumière la partie centrale de l'ordination qui est l'imposition des mains et la prière consécratoire." Le nouveau rite ne confère plus rien du tout sauf la presbyterii dignitas, la dignité sacerdotale. Et celle-ci, l'église conciliaire peut la comprendre dans le sens qui lui plaît-apparemment c'est la misérable conception de la présidence d'une assemblée réunie pour faire un repas de commémoration.
- D'autre part, Paul VI s'en rapporte explicitement à Sacramentum Ordinis de Pie XII et en retient la forme que cette décision estime suffisante pour la validité. Mais il néglige, pour ses besoins, de nous dire que Pie XII parlait, non pas d'un nouveau rite inventé pour faire disparaître le rite Catholique, mais d'"ordinations conférées dans le rite Grec, approuvé par l'Église depuis plusieurs siècles et utilisé, à Rome même par des Catholiques orientaux, ou parmi des schismatiques qui partagent avec les Catholiques la même conception du sacerdoce.
Paul VI omet aussi - et ce ne peut être par ignorance - de mentionner la constitution Apostolicae Curae (1896) dans laquelle Leon XIII, parmi les raisons de considérer comme invalides les ordinations anglicanes, note que le même formulaire, qui peut être une forme valide chez les Catholiques, devient invalide par l'effet de données de l'environnement qui changent le sens des formules.
"... Ces mots n'ont plus leur validité pour le ministère et la fonction de prêtre ou d'évêque (etc...), car ils sont maintenant des syllabes vidées de la réalité instituée par le Christ.
Donc la forme du nouveau rite d'ordination de Paul VI est calculée pour tromper sur sa validité. On la couvre de l'autorité de Pie XII, faussement, car elle est tout à fait invalide par suite de l'équivoque sur le mot prêtre. Cette équivoque zest préméditée, elle est calculée pour convenir aux protestants et, malgré leurs appréhensions aux Catholiques.
L'INTENTION DANS LES ORDINATIONS CONCILIAIRES Si, par ailleures, nous considérons l'intention qu'il porte implicitement, le nouveau rite d'ordination est évidemment invalide pour les mêmes raisons que le sont les ordres anglicans. En premier lieu, le faux-semblant de la restauration d'un rite primitif corrompu par l'Église romaine marque l'irrespect le plus raffiné envers elle, distille l'insulte par la tromperie. En effet, les diverses expressions utilisées pour véhiculer un seul et même sens dans les divers rites Catholiques sont le fruit des circonstances dans lesquelles les Catholiques se trouvèrent pendant les quatre ou cinq premiers siècles. Le canon de la messe et la forme d'autres sacrements restaient secrets dans cette ère de persécutions. Ils n'étaient pas écrits mais tranermis oralement; une parfaite uniformit é était impossible également par la faute des moyens de communication, qui rendaient les relations entre les différentes communautés Catholiques difficiles et peu fréquentes. Toutes les formes sacramentelles, néanmoins, ont perpétué substantiellement la même signification; sans quoi l'Église Catholique les aurait rejetéss (cf Le Dictionnaire Catholique d'Addis et Arnold, au mot Liturgie, Herder édit. 1950).
Le rite anglican et le conciliaire, au contraire résultent d'autres causes à une époque où les progrès de l'imprimerie et des moyens de communication rendaient facile le maintien de l'uniformité. Ces rites ont été fabriqués dans le but exprès de faire disparaître un rite Catholique et non de le perpétuer. D'après Leon XIII cette manoeuvre établit l'évidence d'une intention "qui s'oppose au sacrement et est incompatible avec lui."
De plus, cette intention de détruire la Messe Unique, pour laquelle de vrais prêtres sont ordonnés, était depuis longtemps notoire chez Paul VI et son église conciliaire; et cet état d'esprit exclut à priori toute intention d'ordonner des prêtres pour célébrer cette messe authentique.
Le 26 septembre 1964: La sacrée congrégation des rites, dans Inter Oecumenici art. 4, avertit les réformateurs que les opérations de sabotage doivent êtte menées avec prudence: "La réforme générale dela liturgie sera mieux accueillie par les fidèles si ellexset fait graduellement et si elle leur est proposée et expliquée par leurs pasteurs.
Juillet 1965: Yves Dupont écrit dans WorldTrends, N° 6, PP 4-5: "La nouvelle messe en vernaculaire (qui est continuellement modifiée) à soulevé des oppositions en Angleterre, France, Amérique et en d'autres pays... Les changements liturgiques n'ont pas été justifiés et ne peuvent pas l'être... La triste réalité c'est que l'Église se rapproche maintenant du protestantisme..."
Octobre 1967: Le synode épiscopal convoqué à Rome rejette une "messe normative" identique en substance au Novus Ordo Misse qui fut imposé quelques années plus tard" (5) (Ottaviani, Intervent, art -)
Egalement à l'automne de 1967: les évêques américains imposent une traduction frauduleuse du canon romain en anglais; cette traduction inclut, parmi d'autres hérésies "for all men" (pour tous les hommes), ce qui rend la messe invalide. (Louis A. Cost, La Messe dénaturée, 16 juin 1969; publication par le "front des américains pour la moralité publique", Boîte 147, Norwod, Massashussets 02 062).
18 juin 1968: Le rituel d'ordination mutilé, dont nous avons parle, est annoncé alors que l'on sait pertinemment que la "messe normative" rejetée mais qui doit être promulguée incessamment sous l'appellation Novus Ordo Missae, change le sens du sacerdoce. Or ce sens détermine la validité du rituel d'ordination.
15 Août 1968: Trois nouveaux canons apparaissent. "Le canon II peut être récité sans trouble de conscience par un prêtre qui ne croit mi en la transubstantation ni en la nature sacrificielle de la messe." (R.H. Richens dans The Tablet, et reproduit dans World Trends de Mars 1970 pp 5-8).
15 Août 1968: Le même jour que le rituel d'ordination mutilé devient immédiatement permis, obligatoire à partir du 6 avril 1969.
3 Avril 1969: Le Novus Ordo Missae est décrit par la Constitution apostolique Missale Romanum de Paul VI. Il insinue qu'il à "ordonné" (jussimus) mais il ne commande rien, par peur de réactions.
Néanmoins, le 30 Novembre 1969 est la date fixée où "Ce que Nous avons ordonné sera exécutoire". Une fausse impression d'imposition légale est aussi donnée par la conclusion: "Nous voulons que ces statuts et commandements que nous faisons soient dès mainténant et dorénavant valides et exécutoires".
6 Avril 1969: le rituel d'ordination mutilé devient obligatoire: dorénavant on n'a plus le droit d'ordonner des prêtres en vue de la messe authentique. Cela laisse implicitement espérer que les derniers prêtres validement ordonnés finiront par mourir et disparaître, et que par la suite toutes les messes célébrées seront invalides par défaut d'ordination sacerdotale des célébrants.
Le 25 Septembre 1969: Intervention du Card. Ottaviani. Un groupe de théologiens romains examine, non pas les traductions frauduleuses seules à être imposéea aux fidèles, mais le Novus Ordo en latin de Paul VI. "Il est évident" disent-ils dans l'art. 6. "le Novus Ordo n'a aucunement l'intention de présenter la Foi comme elle est enseignée par le Concile de Trente auquel néanmoins la conscience Catholique est à jamais liée. La promulgation du Novus Ordo place donc les Catholiques loyaux devant une tragique alternative.
Octobre 1969 Mgr Marcel Lefèbvre fonde un séminaire à Fribourg en Suisse parce qu'il ne se trouve aucun autre séminaire pour donner la formation sacerdotale et non déformer les séminaristes. (Abbé J. Morgan "Le séminaire de la Vraie Foi dans World Trends N° 28 Août 1971; Mgr Lefèbvre, " Prêtres pour demain", 29 mars 1973)
27 Nov, 1971: L'évêque A. de Castro Nayer, de Campos au Brésil, note dans un allocution radiophonique que la date d'entrée en vigueur (le 28 Nov. 1969) de l'interdiction de la Messe de Saint Pie V et de la tradition à été une première fois repoussée de deux ans, jusqu'au 28 Nov. 1971; que cette nouvelle date n'a jamais été mentionnée de nouveau par des documents officiels; qu'il y à pour cela une bonne raison: "Le canon 30 prévoit qu'une coutume de plus de cent ans d'âge... ne peut être abrogée, à moins que l'abrogation soit explicitée" Mais la célébration de la Messe de Saint Pie V est une coutume qui remonte au moins jusqu'au 6ème siècle.. "C'est pourquoi nul ne peut porter de censures contre un prêtre qui la célèbre."
28 Oct. 1974: La sacrée congrégation pour le culte divin instituée par Paul VI autorise les nouvelles conférences épiscopales à proscrire la Messe de Saint Pie V. Elle les y incite malgré la bulle "Quo Primum" et le canon 30: "Lorsqu'une conférence épiscopale qu'une traduction en langue vulgaire du missel romainou d'une partie de la de la messe - doit être utilisée sur son territoire, à partir de cette date nulle messe ne peut être célébrée, soit en latin, soit en vernaculaire, excepté selon le rite du Missel Romain promulgué par l'autorité de Paul VI le 3 avril 1969... Ce qui à été dit ne s'applique pas à des rites non-latins officiellement autorisés; mais cela s'applique même contre tout prétexte de coutume immémoriale."
24 Mai 1976: L'ordination valide de prêtres en vue de la Messe authentique est imminente. Mgr Lefèbvre s'y apprête à Ecône. Paul VI en est piqué au vif au point qu'il intervient en personne pour interdire la vraie Messe encore que, canoniquement, la forme de cette prescription ne soit ni correcte ni contraignante; mais, elle est d'une clarté scandaleuse et les laïques du monde entier peuvent en avoir connaissance.
"L'autorité d'aujourd'hui est rejetée au nom de celle d'hier... N'est-ce pas au pape, au collège des évêques, au concile oecuménique qu'il incombe de decider laquelle des traditions innombrables doit être considérée comme de la FOI.? L'adoption de l'Ordo Missae n'est certainement pas laissée au libre choix des prêtres ou des fidèles... Avec cette même autorité qui vient de Jésus Christ, nous réclamons la même obéissance à toutes les réformes liturgiques, disciplinaires et pastorales qui ont été muries ces derde nocte?)
Le 22 juin 1976: un document anonyme informe Mgr Lefèbvre que Paul VI l'a suspendu "a divinis" parce qu'il a ordonné des prêtres le 29 juin précédent (cf Texte dans Itinéraires Sept. 1976, pp 271-272; correspondance à ce sujet ibid pp 239-246)
11 Octobre 1976: Paul VI rejette une requête de Mgr Lefèbvre demandant que la Messe Tridentine soit tolérée dans certaines églises ainsi que la formation de prêtres dans certalne séminaires conformément à la Tradition. La suspension "a divinis" ne sera pas levée tant que Mgr Lefèbvre n'aura pas accepté toutee les décisions de Vatican II et le Novus Ordo et livré à Paul VI tous ces séminaires et autres maisons (Itinéraires, N° 208 Dec. 1976 pp 181, 190-194).
Ainsi a été enregistrée une intention effectivément manifestée et bel et bien réalisée. Elle s'est exprimée par des paroles d'abord équivoques mais qui finirent par être tout à fait claires. Elle a abouti à abolir la vraie Messe et à la remplacer par des mots creux, vides de la réalité instituée par le Christ. Parmi les mots creux il y a messe prêtre, sacerdoce et ordination. Les réalités catholiques qu'ils expriment ne peuvent être tolérées par l'église conciliaire. C'est pourquoi, pour vice d'intention, sinon pour sa forme délibérement équivoque, le rituel conciliaire d'ordination est invalide. Quiconque allègue qu'il a été ordonné prêtre après le 6 Avril, - à moins que, malgré la défense de Paul VI, le rituel catholique n'ait été utilisé - doit être considéré, cependant, comme simple laïque, n'ayant pas pouvoir de bénir et de consacrer, de dire des messes valides ou de remettre les péchés.
LE NOVUS ORDO EST ILLICITE Sans considérer s'il est valide, on peut dire que le Novus Ordo Missae est illicité c.à.d. interdit par le droit ecclésial. Ceux qui l'acceptent comettent le péché de désobéissance envers l'autorité du Christ transmise à Saint Pierre et à ses successeurs et en particulier envers celle de Saint Pie V et de sa bulle "Quo Primum (19 juillet 1570). Adrien Fortesme écrivit en 1908 dna l'Encyclopédie Catholique (Vol. III, pp 260-I), aux mots "Canon de la Messe:
Depuis l'époque de Saint Grégoire Le Grand - à coup sur depuis cette période où il devint pape (590-604) notre canon est demeuré dans la forme où il était alors déjà fixé. Son existence jusqu'à aujourd'hui n'a entraîné aucun changement notable."
"Aucun pape depuis Saint Grégoire" dit Benoit XIV (De SS. Missx. Sacr., 162) n'a ajouté ou changé quoi que ce soit dans le canon. A partir du Xè siècle, on prit toutes sortes de libertés avec le texte du Missel. C'était l'époque des Kyrie et Gloria très ornés, des cérémonies rituelles solennelles, presque théâtrales, des préfaces de longue haleine, sans cesse variées, dans lesquelles on introduisait des histoires fort longues tirées de la bible et de la vie des saints. Cette tendance n'épargna même pas le canon. Le Concile de Trente (1545-63- endigua ces débordements et ordonna "que le saint canon composé il y a maintes années" soit garde pur, sans aucune altération; il condamna aussi ceux qui disent que "le canon de la Messe contient des erreurs et doit être aboli." (Sess XXII, cap IV, can. VI, Denzinger 819 830). Le pape Pie V (1566-72) publia une édition authentique du Missel Romain en 1570 et l'accompagna d'une bulle interdisant à quiconque de lui ajouter quoi que ce soit ou de changer d'une quelconque manière quelque partie que ce soit. Ce Missel était le seul autorisé en Occident, et tout le monde devait l'adopter, exception faite pour les coutumes locales dont on pouvait prouver une ancienneté de plus de deux cent sans et qui pouvaient être conservées... Depuis Saint Pie V donc, notre canon a été restauré dans sa simplicité originelle ... "... Si bien que de toutes les prières liturgiques du monde chrétien, nulle n'est plus ancienne, nulle plus vénérable, que le canon de la Messe Romaine.
Nous voyons donc que PaulVI mentait effrontément quand il disait dans Custos Quid de nocte? (24 mai 1976) "Le nouvel Ordo a été promulgué pour remplacer l'ancien, après mûre délibération. Il fait suite aux requêtes du IIè concile du vatican. Cest de semblable manière que notre prédécesseur Pie V rendit obligatoire le missel réformé, sur son autorité, après le concile de Trente. Avec la même autorité qui vient de Jésus Christ, nous réclamons la même obéissance..."
Il y a des différences frappantes entre "la manière" de Saint Pie V et celle de Paul VI.
1) L'autorité de Pie V était vraie et ne commettait pas d'abus. Celle de Paul VI s'appuyait sur une élection dont la validité est douteuse, car il y a des chances qu'elle ait été obtenue par les intrigues d'une conspiration maçonnique. Son autorité même vraie au début, a vite perdu sa légitimité pour profession publique d'hérésie, (Canon 188 N° 4), lorsque Montini a approuvé les décisions hérétiques de Vatican II; (Décret sur l'oecuménisme, partie 3 sur le salut par les religions non catholiques et partie 8, culte public avec les non-catholiques; déclaration sur la liberté religieuse qui enseigne que c'est un droit naturel que de pouvoir professer une fausse religion; le N.O.M. et sa doctrine qui veut que tous les hommes soient sauvés et que le Messe soit seulement un repas de commération.
2) Le but de Saint Pie V était d'honorer la plus vénérable tradition de l'Église et de préserver l'unité du culte catholique à travers tous les siècles et dans le monde entier. Paul VI visait juste le contraire, propager un rite protestant invalide dont la forme était une innovation frauduleuse de manière à éliminer ce que Pie V voulait perpétuer.
3) Saint Pie V a commandé clairement, selon les procédures requises par le droit canon, d'utiliser son Missel, celui de la Tradition, et a interdit l'usage de tout autre à moins qu'il n'aût au moins deux cents ans d'ancienneté. Paul VI n'a jamais ordonné l'emploi du nouveau rituel selon les formes régulières. Au contraire, il en a imposé la pratique en prétendant l'avoir ordonné, et en persécutant ceux qui restaient fidèles à la Messe Catholique.
Cette dernière différence entre la manière d'agir du Pontife authentique et celle de l'usurpateur a une portée directe sur la question d la licéité que nous examinon ici. Saint Pie V a canonisé le vénérable Missel Romain, rendant désormai et à tout jamais illégal l'usage de toute nouveauté, en vertu de sa propre autorité de véritable pape et sous peine d'encourir la colère des Saints Apôtres Pierre et Paul; Paul VI ne pouvait abroger suivant les procédures légitimes cette constitution perpétuelle sans mettre au jour son imposture. Si un personnage influent avait attiré l'attention du monde entier sur le canon 188 N°4, qui précise que nul hérétique, comme l'étaient Paul VI et ses associés, ne peut exercer de pouvoir dans l'Église Catholique, il y aurait eu une grande clameur pour exiger l'élection d'un pape authentique. S'en été fait de l'usurpation des postes ecclésiastiques par les forces ennemies. Paul VI, de crainte d'être démasqué comme Imposteur Suprême, ce qu'il était en réalité, à laissé et continue de laisser la Constitutium Quo Primum à l'abri de toute contestation juridique, même dans l'église conciliaire; le Novus Ordo Missae y est illécite, comme il l'est dans l'Église Catholique.
Donc, quiconque prend part au nouveau rite, commet un péché de désobéissance contre l'autorité que le Christ à transmise à St Pie V, Successeur de Saint Pierre. Et le péché est l'obstacle qui arrête la grâce et détourne même celle d'un sacrement valide. Le Novus Ordo Missae ne donne pas de grâces, non seulement parce qu'il est invalide par vice de forme et d'intention mais aussi parce qu'il est illicite. LE NOVUS ORDO EST SACRILÈGE AvonS-nous tout dit maintenant de tout ce qu'il faut dire contre l'anti-messe de Paul VI? Pas encore, car la désobéissance n'est pas le seul péché dont elle est grosse. La communicatio in sacris avec les infidèles et le sacrilège contre la Sainte Messe et l'eucharistie instituée par le Christ en sont d'autres. Nous pouvons le déduire de l'explication donnée par St Thomas d'Aquin sur les communions indignes.
"Ce sacrement, comme les autres, est à la fois signe et réalité signifiée (res sacramenti). Or ce sacrement, ainsi que nous l'avons déclaré plus haut (q 60 a 3, Sed contra; q 73, a 6) signifie et réalise deux objets (res) à la fois: l'un qui est signifié et contenu en lui, à savoir le Christ Lui-même; et un autre qu'il signifie mais ne contient pas à savoir le Corps Mystique du Christ qui est la communauté des saints. C'est pourquoi, quiconque reçoit ce sacrement signifie par cet acte même qu'il est uni au Christ et membre du Corps Mystique. Mais ceci ne peut se raliser que par la charité informée par la foi (per fidem formatam) qui est incompatible avec un péché mortel. Par suite, celui qui reçoit ce sacrement en état de péché mortel fait une contre-façon du sacrement. C'est pourquoi il commet un sacrilège comme violateur, et pèche mortellement (Summa Theologica 3, 9, 80, a, 4 c). Ces mots de St Thomas bien qu'ils soient destinés à qualifier la réception indigne de la Sainte Eucharistie, doivent être appliqués avec une force particulière à deux pratiques fort répandues de notre temps:
1) La vraie Messe dans la Contre-église; c.à.d. la messe valide tridentine et la réception du Corps du Christ des mains d'un prêtre (ou dans un groupe) appartenant à la secte conciliaire. Ceci a une signification trompeuse à savoir que les membres d'une conspiration organisée pour détruire le Corps Mystique du Christ sont eux-mêmes imis au Christ et membres de son Corps Mystique. Cette supercherie est de plus sacrilège; elle outrage la Présence réelle au Christ en signs et en réalité.
2) La contre-façon de messe, le Novus Ordo Missae, signifie ces mêmes contre-vérités en tout lieu et à tout moment; non pas en la Presence Réelle du Christ contenu dans son sacrement, cette fois, mais par une négation plus délibérée, un mépris plus systématique de celle-ci. Elle change les mots même du Christ "pour plusieurs" pour en faire "pour tous les hommes" et affirmer que même ceux qui le méprisent seront unis à Lui pour l'Eternité. Ce rituel est par nature sacrilège et tous ceux qui y participent outragent avec vilenie le vrai sacrifice et sacrement de la Messe. Ils sont coupable de sacrilège.
Notes: (1) On appelle: "Poet laureate le prince des poètes anglais, choisi par le monarque pour célèbrer son règne. (2) Traduction de la Vulgate par le Chanoine Crampon (Ed 1901). (3) C'est l'expression employée en anglais (For all men) différente de la française ("pour la multitude" sous-entendu "des hommes"). (4) Traduction de in persona Christi. (5) A peine plus d'un an après (Note du Trad.) Traduction de: André Perlant
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