SACRE DE M. L'ABBE GÜNTHER STORCK
PAR MGR. M.L. GUÉRARD DES LAURIERS OP
en la Fête de Sainte Catherine de Sienne 30 avril 1984, chapelle d'Etiolles.
DECLARATION DE MGR. GUÉRARD DES LAURIERS
Je suppose que tous les fidèles ici présents souscrivent à la thèse dite de CASSISSÍACUM; thèse selon laquelle Mgr K. WOJTYLA, hypothéqué de "schisme capital" parce qu'il profère habituellement l'hérésie, nuit gravement et continûment au Bien de l'Eglise militante qu'il devrait promouvoir, et ne peut donc être EN ACTE le chef visible de la dite Eglise.1) Autrement dit, Mgr K.W. n'est pas Pape formaliter, bien qu'il le soit apparemment matérialiter.2)
Les fidèles qui ne souscriraient pas à cette thèse sont priés de se retirer; car seule elle justifie, et la Consécration épiscopale que j'ai reçue le 7 mai 1981 de Mgr NGO DINH THUC, et celle que je vais maintenant conférer 3)
STAT OBLATIO MUNDA dum volvitur pseudo-Ecclesia Que perdure inchangée, jusqu'à la fin du temps, la MISSIO qu'institua le VEHBE en S'Incarnant.
C'est pour réaliser ce Dessein que, ce lundi 30 avril 1984, à Etlolles, en la Fête de Sainte Catherine de Sienne, la Vierge consumée au Saint Service de 1'EPOUX et de Son Eglise bien aimée, je vais conférer la Consécration épiscopale à M. l'Abbé Günther STORCK, en me conformant au rite du Pontifical romain (la première p a r t i e exceptée), et en agissant PUBLIQUEMENT.
L'Evêque Consécrateur (Guérard), et 1'Evêque Consacré (Storck), s'engagent chacun personnellement, et d'ailleurs solidairement:
premièrement, à n'user de la Consécration épiscopale QUE pour perpétuer la MISSIO, c'est-à-dire (cf. BOC n° 84) pour confectionner validement tous les Sacrements (en faveur de tout fidèle le désirant légitimement); et NON en vue d'instituer une pseudo-SESSIO, en revendiquant à quelque titre que ce soit une juridiction ordinaire qu'ils reconnaissent ne pas avoir (cf BOC n° 84 octobre 1983, pp 19-24; reproduit dans: SAKA, 9ème année N° 1 p 56; N° 2 pp 10-11). 4)
deuxlèmement, à se conformer toujours, tant pour l'enseignement du dogme et de la morale, que pour la catéchèse des fidèles, à la doctrine élaborée par S.Thomas telle qu'elle a toujours été recommandée par la Sainte Eglise; 5)
troisièmement , à se soumettre inconditionnellement au jugement que portera sur eux le Vicaire de JESUS-CHRIST, dès que, dans l'Eglise, l'Ordre sera rétabli. 6)
Le Consécrateur et le Consacré rappellent que, par Décret de Pie XII (Acta Apostolicae Sedis 21 mai 1945) un seul Consécrateur suffit pour assurer la validité. Les deux autres Évêques, prévus par le Canon 954 doivent, s'ils sont présents, dire toutes les prières. Ils sont alors "co-Consécrateurs". 7)
(de: VOIX DES CATACOMBES No. l, 1984, pag. 5, Edit.: René Rouchette, B.P. 151, F - 16105 Cognac Cedex) Handschriftliche Erklärung von S.E. Bischof Michel Louis Guérard des Lauriers (wiedergegeben nach den SAKA-INFORMATIONEN vom Juli 1984, S.3.)
REMARQUES
1) Dans sa déclaration Mgr Guérard des Lauriers part de sa constation que; Mgr K.W. lui-même "profère habituellement l'hérésie." Mais l'hérésie c'est bien autre chose qu'un schisme, qu'une déchirure dans l'église: c'est la ruine de la Foi.
2) Nous laissons de côté le problème de l'élection de K.W. au pontificat suprême pour souligner que, puiqu'il prêche sans cesse l'hérésie dans l'exercice de ses fonctions, publiquement, la distinction entre hérésie formelle et hérésie matérielle au for externe; ne peut jouer. (cf. CIC, canon 16 § 2a). La thèse de Mgr G. de L. selon laquelle K.W. serait matériellement pape certes, mais non pas formellement, est erronée et nous avons démontré sa fausseté dans EINSICHT à l'occasion de son remarquable article "Christus novum instituit ..." dans lequel cette idée était énoncée. (Oct. 1980) Le prof.Lauth qui était allé à Etiolles arrêter les conditions du sacre du R.P. G. de L., nous a après cette entrevue, assuré que son interlocuteur avait abandoné entre temps cette théorie de l'occupation matérielle du St Siège, qui était très contestée. (cf EINSICHT d'août 1981)
Je voudrais en cette occasion rappeler des données du problème que l'on est tenté d'oublier: comme l'Eglise n'est pas seulement une communauté spirituelle, mai également une institution visible ayant son droit propre, l'hérésie d'un pseudo-pape et la vacance du St Siège qui devient ipso facto évidente, doivent être annoncées publiquement à l'Eglise. (cf. EINSICHT de sept. 1971) Le premier à l'avoir fait, en tant qu'évêque catholique, c'est S.E. Mgr Thuc, dans sa déclaration de février 1982.
3) S.E. Mgr Thuc n'a jamais mis en avant de thèse semblable avant de procéder aux sacres qu'il a accomplis.(cf. EINSICHT de mars 1982) Comme nous étions présents au sacre du R.P. G. des L., nous étions persuadés que le R.P. avait réellement revu sa position, comme le prof. Lauth nous en avait assuré. Dans ses écrits l'abbé Storck, postulant à l'épiscopat, n'a jamais adopté cette thèse du "pape qui n'est pas pape". Il aurait donc dû être le premier à quitter le lieu de la cérémonie.
4) Mgr G. a intoduit les termes de "mission" et de "session". Il a assuré Mgr Louis Vezelis qu'il s'agissait de notions à distinguer pour faciliter la compréhension. On doit dire en partant de cette analyse, que, même dans les conditions actuelles, on ne peut s'adonner légitimement à la mission, que dans le cas où on a aussi l'intention de participer activement à la restauration de la "session", c.à. d. à partir du noyau de la Résistance. Mgr G. des L. rejette formellement et cette intention et une vraie coopération entre les évêques. Une telle position ne peut déboucher, consciemment ou non, que dans la création d'une secte.
5) Dans sa formulation cette phrase est normalement incompréhensible. Mais on peut deviner ce qu'elle veut dire: la doctrine del'Eglise tant sur les dogmes de foi que sur la morale doit être enseignée suivant l'interprétation qu'en donne St Thomas d'Aquin. Mais alors comment exposer les dogmes qui ont été définis après la mort de St Thomas, et pour lesquels ce docteur de l'Eglise ne peut authentiquement fournir d'explication? D'abord le thomisme n'est que l'une des écoles théologiques existant dans l'Eglise. Ensuite il faut dire que Storck n'a jamais été thomiste! Par sa philosophie de la transcendance des connaissances il était fort empêché d'adhérer au thomisme et de l'enseigner! Si l'on veut le classer dans une des grandes écoles philosophiques c'est dans l'école franciscaine, opposée au thomisme qu'il convient de le mettre.
6) Cette résolution pourrait être obligatoire, si l'on ne savait pas la manière de rétablir la hiérarchie que Mgr G. propose. D'après lui, il suffit que l'imposteur se convertisse. (cf. EINSICHT d'oct. 1983, p. 173) Alors la moitié du pape épouserait l'autre moitié pour faire un pape complet, materialiter et formaliter. Nous avons montré que la restauration imaginée par Mgr G. des L. est impossible d'après la logique et les définitions théologiques. (cf. la Bulle de 1559 "Cum ex apostolatus officio", de Paul IV) N.B.: nous allons prochainement traiter du problème posé, à savoir comment la hiérarchie pourrait être rétablie dans les circonstances présentes.
7) II va de soi que les sacres administrés par un seul évêque sont valides. Nous avons blâmé l'absence de co-consécrateurs lors de la promotion de 1'abbé Storck et le silence gardé sur ce projet envers les autres évêques, mais c'est pour d'autres raisons que la validité. C'est parce-que ces faits démontrent que Mgr G. n'a pas la volonté de travailler en église, et illustrent son étrange conception de l'unité. L'obéissance au canon 954 aurait été facile à observer du moment que les autres évêques souhaitent coopérer. En outre une succession apostolique est une affaire qui concerne la totalité de L'Eglise et non pas un évêque unique. Ce n'est pas par hasard que la nomination d'un évêque est réservée au pap. (canon 953). Puisque la hiérarchie a apostasié, l'Eglise authentique est représentée par les prélats demeurés orthodoxes dans la Résistance Catholique, quelqu'opinion qu'on puisse avoir de leurs compétences actuelles. Du reste à l'exception des sacres qu'i a fallu célébrer dans la clandestinité, des évêques assistaient aux autres consécrations et y coopéraient. Les promotions au premier rang du clergé avaient été avalisées par S.E. l'archevêque Pierre Martin Ngo dinh Thuc lui-même.
Eberhard Heller. |