54. Jahrgang Nr. 3 / März 2024
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1. Mitteilungen der Redaktion
2. Meine Begegnung mit S.E. Erzbischof Pierre Martin Ngô-dinh-Thuc
3. My Time with His Excellency, Archbishop Pierre Martin Ngô-dinh-Thuc
4. Ma rencontre avec S.E. Mgr. Pierre Martin Ngô-dinh-Thuc
5. Mi encuentro con Su Excelentísimo y Reverendísimo Arzobispo Pierre Martin Ngô-dinh-Thuc
6. Il mio incontro con S.E. l´Arcivescovo Pierre Martin Ngô-dinh-Thuc
7. DECLARATIO
Remarques sur le traité: „Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu“ (Mt. 5,8)
 
Remarques sur le traité: „Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu“ (Mt. 5,8)

Après avoir repensé mon traité (à orientation philosophique) sur le problème de la connaissance de Dieu, j´ai pris conscience d´un parallèle éclairant dans le doaine religieux. Nous avions dit (EINSICHT 4/44, p. 107): „Dans toute la tradition de la volonté et de l´enseignement du 1christ, il doit y avoir un moment qui va au-delà de la simple transmission et par lequel il (la volonté) se montre et se témoigne directement comme lui-même, comme il veut, et veut comme il se montre: l´identification de l´apparence et de l´être (être comme volonté absolue, inconditionnelle).“ Comme condition de la connaisance de Dieu – non pas en principe, mais dans le domaine de la révélation concrète – nous avoins identifié l´amour (absolu). „Donc, si l´amour est le critère de la connaissance de Dieu, l´expérience d´un impératif moral incarné dans la personne du Christ, alors la question se pose de savoir à quoi doit ressembler cet amour et pourquoi Pierre a pu répondre au Christ: „Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.“ (Mt. 16, 16)
J´obtiens ainsi la certitude de sa divinité, „lorsque je fais l´expérience, dans cette ouverture du Christ à moi (sa manifestation de lui-même) – c´est-à-dire dans un acte de grâce divine – que son amour veut m´embrasser sans condition.

Ce moment de témoignage par l´auto-réve´lation, que nous avoins identifié comme un moment épistémologique, c´est-à-dire sur le chemin de la réflexion philosophique, est confirmé de manière exhaustive dans le texte de l´Evangile de Matthieu. Car lorsque le Christ pose à ses disciples la question: „Pour qui les gens prennent-ils le fils de l´homme?“ (Mt. 16, 13) les disciples lui répondirent: „Les uns te prennent pour Jean-Baptiste, les autres pour Elie, les autres pour Jérémie ou un des prophètes.“ (Mt. 16, 14) Lorsque le Christ leur demande qui ils – les disciples – pensent qu´il est, Pierre donne la réponse remarquable: „Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant“. (Mt 16, 16) Sur quoi le Christ explique aussi pourquoi Pierre arrive à cette connaissance: „Car ce ne sont pas la chair et le sang qui t´ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. (Mt. 16, 17)

Avec le récul, je me suis rendu compte qu´ici la condition postulatoire est confirmée philosophiquement par le livre de révélation, l´Evangile de St. Matthieu, dans lequel le Christ témoigne de cette immédiateté de la révélation de Dieu à Pierre, afin qu´il puisse également exprimer cette connaissance. Sans l´action directe de Dieu, Pierre n´aurait pas pu faire cette déclaration.

Nous connaissons également ce type de témoignage grâce à des processus cognitifs plus simples. Par exemple, je peux diriger mono eil vers des objets. Mais si cet objet ne se montre pas dans une certaine couleur – par exemple le rouge – je ne vois pas le rouge, car je ne peux pas simplement manipuler ma vision. Je peux rendre ma vision très attentive, mais je suis dépendant du fait que l´objet se présente dans la couleur rouge. Dans le domaine des relations interpersonnelles, l´autre personne doit aussi se montrer à moi comme un égo étranger dans sa liberté. Ce schéma de cognition signifie par rapport à Dieu que, si je veux Le reconnaître, je suis dépendant de Sa manifestation (de son témoignage).

Pourquoi est-ce que je développe cette pensée? Au cours des années pendant lesquelles j´ai été engagé, entre autres activités, dans la préservation de la foi en Jésus-Christ en tant que Fils de Dieu, qui a fondé l´église comme institution de salut, j´ai souvent fait l´expérience que la foi n´est considéré, pour ainsi dire, que comme un ensemble de règles morales, cohérentes en elles-mêmes. La foi dans le Dieu vivant, en Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme avec lequel je peux me connecter sur le plan interpersonnel, même si son être personnel me reste caché dans la vision extérieure est restée cachée à ce groupe de personnes. La foi reste donc limitée à un système théologique. Et ce n´est pas un hasard si, au lieu de l´amour, c´est l´arrogance qui prévaut, se contentant de reproduire le système.

La foi – et cela devrait être clair – est principalement un don de la grâce de Dieu, mais je peux l´acquérir et me l´approprier grâce à ma coopération

(EINSICHTT du févr. 2015, no. 1, p. 12 s.)
 
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